Friday, December 29, 2006

On The Road ...


En vacances pour deux semaines
Bonnes fêtes pour tous
Aïd Mabrouk

Wednesday, December 27, 2006

La meilleure vidéo DailyMotion de 2006

George Corm magistral dans "C dans l'air" au titre plus que partisan ("Israèl accuse l'Iran") lors, toujours, de l'agresion sioniste contre le Liban.



A voir les trois vidéos extraites de cette émission.

La meilleure vidéo YouTube de l'année

George Galloway répondant de manière cinglante à une journaliste d'une chaine anglaise (BBC je crois) concernant l'agression d'Israèl contre le Liban cet été.

Palestine : Attaques et contre attaques

Encore des dépêches d'agences de presse qui veulent nous faire croire qu'Israèl ne fait que réagir aux attaques (sic) et aux provocations (re-sic) palestiniennes.
Reuters (27-12-06) : Israèl va risposter aux tirs de roquetes venant de Gaza - (...) Israël a annoncé mercredi qu'il allait riposter aux tirs de roquettes venant de la bande de Gaza, tout en affirmant vouloir toujours observer la trêve conclue le mois dernier avec les activistes palestiniens. (...)
Pour ceux qui n'avaient pas compris, la bonne volonté du gouvernement israélien de respecter la trêve ne peut pas être mise en doute. On nous le dit depuis toujours, Israèl a le droit de se défendre contre les attaques palestinniennes. Ils sont obligés (sic) de réagir.
Cependant, il y a une autre dépêche d'agence concernant Israèl. Les deux dépêches étaient même côte à côte ce matin sur la page d'accueil de Yahoo.
AFP (27-12-06) : Feu vert israélien à la construction d'une nouvelle implantation en Cisjordanie - (...) Israël a donné son feu vert à la construction d'une nouvelle implantation dans le nord de la Cisjordanie, pour y héberger d'anciens colons de la Bande de Gaza, a-t-on annoncé mardi de sources officielles.
Israël va ainsi à l'encontre de sa promesse de mettre un point final à la construction d'implantations. (...)

Maintenant, tous ceux qui ont compris le sens de première dépêche, ont-ils une idée sur la façon dont les paletsiniens peuvent riposter à l'annonce de nouvelles colonies en Cisjordanie. Parce qu'il faut bien qu'ils ripostent. C'est un conflit équilibré, non ?
Israèl riposte aux roquettes par des missiles, et les palestiniens vont-ils riposter à l'implantation de colonies en Cisjordanie par l'implantation de colonies en Israèl ? Non, évidemment. Mais comment diable peuvent-ils riposter les palestiniens ? En bouclant les territoires israéliens ? En multipliant les barrages ? En arrêtant les ministres et les députés israéliens ? Bon, j'arrête de vous mener en bateau. Ils n'ont qu'un seul moyen de riposter les palestiniens. Ou plutôt deux. L'un c'est de protester auprès du Conseil de Sécurité de l'ONU. Ah, la bonne blague, je vous ai eu, hein ? L'autre moyen, et en fait c'est le seul : La lutte armée. C'est la seule méthode qui a prouvé son efficacité. Demandez aux vietnamiens, aux algériens et à tous les anciens peuples colonisés.

Golden Slumbers

Qu'est-ce que j'ai pu écouter cette chanson quand ça n'allait pas. Comme on écoute rarement "Golden Slumbers" sans "Carry That Weight". On dirait que la seconde venait justement pour me rappeller que je n'étais pas bien.

Golden Slumbers


Carry That Weight



Golden Slumbers
Once there was a way to get back homeward
Once there was a way to get back home
Sleep pretty darling do not cry
And I will sing a lullabye

Golden slumbers fill your eyes
Smiles awake you when you rise
Sleep pretty darling do not cry
And I will sing a lullabye

Once there was a way to get back homeward
Once there was a way to get back home
Sleep pretty darling do not cry
And I will sing a lullabye


Carry That Weight
Boy, you gonna carry that weight
Carry that weight a long time
Boy, you gonna carry that weight
Carry that weight a long time

I never give you my pillow
I only send you my invitation
And in the middle of the celebrations
I break down

Boy, you gonna carry that weight
Carry that weight a long time
Boy, you gonna carry that weight
Carry that weight a long time

Quelques
reprises des chansons d'Abbey Road d'où sont tiré les deux chansons précédentes.
Post inspiré par
elle.

Friday, December 22, 2006

Le PC balance le Buffet sur la gauche anti-libérale

Voilà ce que j'écrivais (Oh je me cite, mais ce n'est que la première fois) en commentaire à un post de Hchicha sur la candidature de Besancenot pour 2007 :
(...) La gauche anti-libérale aura du mal .. ou a du mal parce que la logique de partis prédomine toujours dans les mentalités. Il est évident qu’après le vote “non” au TCE que le paysage politique français ( et même en europe -voir les resultats de la gauche antiliberale en Allemagne il y a un an et les intentions de votes pour la gauche antilibérale dans les prochaines élections législatives aux Pays Bas) change et va encore changer. Ce changement passera inévitablement par le boulversement de l’organisation politique - c’est à dire simplement que les partis ne peuvent plus exister comme ils sont actuellement, car les lignes de convergence traversent les clivages partisans. Mais aucun parti ne prendre le risque de “se saborder” en premier. Si la LCR accepte de soutenir une candidature du PC, elle va avoir peur de ne plus exister..il y a le risque que le PC renforce sa logique partisane en croyant qu’il pourra “absorber la LCR ou une partie de celle-ci. Si le PC et la LCR acceptent une candidature hors parti ( José Bové ou Clementine Autain ), ils avoir peur d’être marginalisés si jamais le candidat hors parti fait un bon score et tire vers lui les électeurs et surtout les garde après les élections. Je pense que la mayonnaise prendra le jour ou le PC, la LCR et les autres mouvements anti-libéraux sentiront que la confiance règne entre eux …et le jour où ils comprendront qu’il faut abondonner la logique partisane. C’est pour quand tout ça ? Je ne sais pas. (...)
Dans un article* dans Liberation, Michel Onfray lançait un appel :
(...) Or l'enjeu se trouve là : comment peser au maximum pour infléchir à gauche une formation ­ le Parti socialiste ­ tentée par le centre, sinon par la droite, car elle sait ces contrées plus propices à asseoir sa majorité dans les urnes ?
Non pas comment avoir un président issu de la gauche antilibérale, ne rêvons pas, mais comment imposer au nouvel élu une force à même d'infléchir son action, notamment en se constituant ensuite en rassemblement unitaire à même de présenter des candidats aux municipales, aux législatives et aux autres consultations électorales à venir. (...)
(...) Aujourd'hui encore,
le PCF semble jouer sa carte, c'est-à-dire celui de sa machinerie de politique politicienne, de sa boutique, hésitant entre la radicalisation qui tarit les sources de revenus consubstantielles à l'appartenance au marigot des élus, et le compagnonnage avec le socialisme gouvernemental, tellement utile pour assurer la survie de l'appareil ­ fut-ce au détriment de la cause. (...)
Mona Chollet et Thomas Lemahieu sur leur site Périphéries concluaient ainsi leur article - "Reconquérir les coachs populaires" - sur l'evolution de la gauche et du PS :
(...) Idéalement, « gauche antilibérale », ça devrait être tautologique, mais, puisque ça ne l’est pas, il va bien falloir inventer autre chose (7). On ne voit pas comment ça pourrait se faire sans difficultés ni dissensions ; on le voit d’autant moins que les partis et organisations auxquels cette tâche incombe n’ont pas forcément les épaules aussi larges qu’on pourrait le souhaiter :
ils sont handicapés par des défiances mutuelles aussi viscérales que dogmatiques, par ce réflexe suicidaire qui amène à mettre la cause au service de l’appareil plutôt que l’inverse, par une socialisation militante qui peut nuire à la hauteur de vue. Ils sont devant une responsabilité historique, et il faut espérer qu’ils sauront comprendre que parfois, c’est en acceptant de se fondre dans un ensemble plus vaste que l’on peut jouer le rôle le plus décisif. Mais, quoi qu’il en soit, qu’est-ce qui vaut mieux : la vacuité ou la dangerosité des projets politiques des grands partis (ou la dangerosité de leur vacuité), portés par des appareils efficaces et des médias acquis, ou un projet politique solide, nécessaire, urgent, légitime, porté par un attelage fragile ? La seconde option ne mériterait-elle pas un minimum d’attention, d’efforts, de bienveillance ? (...)
On connait la nouvelle : Le PC confirme la candidature de Marie-George Buffet.
- Clémentine Autain réagit sur son blog
- Pour Michel Onfray, c'est une catastrophe (audio).
Je suis de son avis, mais c'est aussi le début de la fin pour les anciennes structures, et le commencement du début pour une nouvelle gauche.


* Peut-être que finalement Laurent Joffrin va tenir sa promesse de faire de Liberation un vrai journal de gauche : (...) Le «non» a révélé une faille dans la vie démocratique. Le refus exprimé à l'époque n'a pas disparu. Il traduit une révolte contre l'ordre des choses et contre ceux qui le symbolisent. Quoi qu'on ait voté au référendum, on aurait grand tort de négliger ­ a fortiori de mépriser ­ cette partie du peuple. Dès lors la conclusion est simple : il est logique, sain, quelque désaccord qu'on ait avec ce courant, qu'il soit bien incarné dans l'élection qui vient. Accepte-t-on ou rejette-t-on le principe de l'économie de marché ? Peut-on changer la société sans gouverner ? Doit-on privilégier l'utopie ou la réforme ? La vie démocratique exige cette clarification. Onfray a lancé un appel salutaire. Qu'on lui réponde ! (...)

Wednesday, December 20, 2006

La faute à Air Algérie

Le Quotidien d'Oran nous rapporte la déception d'Ahmed qui ne pourra pas passer les vacances et surtout l'Aid El Kebir avec sa famille à Constantine, en Algérie. Le Quotidien d'Oran connait aussi les coupables : les compagnies aériennes : Air Algérie en tête, Air France et Aigle-Azur. Ces compagnies sont coupables de n'avoir pas prévu de vols supplémentaires pour ces périodes de vacances et de fêtes réligieuses, et surtout elles sont coupables de "profiter" de cette occasion de forte affluence pour vendre les billets plus cher.
Pour atténuer un peu cette indignation réccurente (généralement ca revient dans la presse à chaque période de vacances - notamment estivale) concernant les dessertes aériennes entre l'Algérie et la France, il faut juste rappeller que l'objectif principal d'Air France et d'Aigle Azur, et même d'Air Algérie dans une moindre mesure (on peut supposer qu'elle a une mission de service public), n'est pas de faire en sorte qu'Ahmed ou Malika puissent passer leurs vacances ou les fêtes avec leur famille mais de faire des profits, donc de "profiter" de ce marché. Elles s'en balancent si Ahmed peut payer son billet ou pas ou s'il doit transiter par Alger ou Oran pour aller à Constantine. Ce qui les intéressent c'est que leurs avions ne volent pas vides. Donc, elles n'ont pas à prévoir des vols supplémentaires pour permettre aux algériens de passer l'Aid avec les leurs, sachant en plus que mettre en place des vols supplémentaires coûte cher. Autre point à prendre en compte : l'Aid tombe en plein vacances de noël et je pense que les compagnies aériennes gagneraient beaucoup plus d'argent en déservant des destinations prisées dans ceette période comme la Tunisie ou le Maroc pour ne parler que des pays du Maghreb. Le cas d'Air Algérie est un peu différent. On peut estimer que puisque c'est une entreprise publique, l'Etat doit justement lui demander d'assurer une mission de service public, donc assurer le transport aérien des algériens dans de bonnes conditions surtout durant les périodes de fêtes et de vacances. Mais, et ce "mais" est important, aussi bien le journaliste qu'Ahmed, ainsi que tous les algériens connaissent Air Algérie. D'ailleurs le journaliste le rappelle par les propos d'Ahmed, "avec Air Algérie à chaque fois c'est la même misère". Tous les algériens le savent. Pourquoi ne prennent-ils pas leurs dispositions à l'avance ? Tel qu'écrit dans l'article, il y a bien eu des billets promotionnels vendus. Il était où Ahmed ? Il ne faut pas attendre le dernier moment et espérer avoir un billet pour l'aéroport qu'on veut, au tarif qui nous convient et à la date souhaitée. Surtout si on sait comment ça se passe en période de rush. Les journalistes ne remettent jamais en cause le comportement des voyageurs. Vers la fin août dernier, il y a eu de gros problèmes dans les vols d'Alger vers la France. L'été, depuis des années c'est la période noire dans le transport aérien entre l'Algérie et la France (et l'Europe en général). Ceux qui veulent voyager dans de bonnes conditions prennent leur billets dès le mois d'avril. Et même ceux-là peuvent avoir des suprises - voir leurs places données à d'autres par exemple. Dans un article (que je ne retrouve malheureusement pas) sur la pagaille du mois d'août, le (ou la) journaliste présentait ainsi les choses ( je paraphrase) : Il se trouvait des algériens qui étaient venus de France passer des vacances. Ils avaient leurs billets aller-retour à des dates bien précises, mais qui avaient décidé de prolonger leur séjour d'une semaine. Ilst venaient donc se présenter sur liste d'attente à la date où ils voulaient repartir. Le (ou la) journaliste trouvait inadmissible que les compagnies aériennes ne puissent pas assurer des places à ces personnes là. Surtout rajoutait le (ou la) journaliste que parmi eux se trouvaient des familles avec enfants en bas âge ou même avec des bébés. Si on suit le raisonnement du journaliste : Moi, marié deux enfants avec un bébé de 10 mois (c'est une fiction - je ne suis pas marié), j'achète des billet Paris-Alger ( aller le 1 août, retour le 20 août). Je passe mes vacances avec toute ma famille tranquille. Ca se passe tellement bien que je décide de prolonger mon séjour et ne repartir que le 27 août. Bien sûr je vais dans n'importe quelle agence de voyage et il est impossible de changer la date retour, mais je décide quand même de ne repartir que le 27. Je compte sur la baraka des listes d'attente. Je me présente le 27 août de très bonne heure à l'aéroport histoire d'être le premier (avec ma femme et mes enfants) à être inscrit sur la liste d'attente. Malheur, j'apprends qu'il reste encore beaucoup d'inscrits sur les listes d'attente des trois jours précédents et il y a une cohue monstre à l'aéroport. C'est la faute à qui ? Air Algérie évidemment. Voilà comment la presse présente généralement la situation. Agir tel que je viens de le décrire, c'est faire preuve de la plus grande inconscience, car personne n'ignore comment ça se passe dans les aéroports algériens vers la fin des vacances d'été. Mais la faute en incombe toujours aux autres. Et la presse va toujours dans ce sens de la faute aux autres. Une presse qui applaudit à l'unanimité la reconversion de l'économie algérienne dans le libéralisme, qui appelle de tous ses voeux à la privatisation des entreprises publiques, qui ne cesse de se désoler du retard pris dans l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, voudrait que des entreprises capitalistes (Air France, Aigle Azur) fassent du philantropisme pour permettre à Ahmed d'aller passer l'Aid à Constantine, où que l'Etat algérien pallie aux déficiences du marché. Une fois l'Algérie dans l'OMC, cette même presse ne va pas se gêner pour accuser l'Etat d'avoir lâché Air Algérie, car cette entreprise ne survivra pas aux règles de l'OMC dans un marché totalement libéralisé. Air Algérie est en déficit chronique depuis des dizaines d'années. Ca doit être l'entreprise publique la plus mal gérée d'Algérie. Et OMC = plus de subventions de l'Etat à Air Algérie.

Tuesday, December 19, 2006

I'm Blogging

Un petit clin d'oeil à Mémona qui se débat entre la blogosphère, le Web 2.0 et maintenant même le Web 3.0. Bientôt tu sera aussi débordée que ce mec, Mémona :-).

Monday, December 18, 2006

BHL, penseur éclairé

Mais non, ce n'est pas une blague. C'est un journaliste algérien qui l'a écrit. Amine Lotfi dans un éditorial d'El Watan : (...) Le devoir des penseurs éclairés, et Bernard Henri Levy en est un, est de conforter le sentiment que la communauté de destin qui unit les peuples du monde ne peut pas s’embarrasser de raccourcis. Il n’y a que le choix pertinent d’armer ces peuples de culture, le savoir étant un rempart contre le refus de l’autre.(...). BHL "penseur" déja c'était déjà gros, mais alors "éclairé", même BHL n'en demande pas tant. Quoi que !
Allez demander après ça que les algériens puissent penser au bien de leur pays, quand on leur présente BHL comme penseur éclairé.
Au cas où Amine Lotfi passerait par là, je lui conseille trois lectures :
1- A propose des nouveaux philosophes et d'un problème plus général (entretien avec Gilles Deleuze)
2- Provocation, article de Raymond Aron - L'Express 7 février 1981
3- BHL, les patrons et les médias, par Leila Salem

PS. Je crois avoir compris pourquoi Amine Lotfi qualifie BHL de penseur éclairé. BHL est né en Algérie. (Voir conclusion du post précédent).

Donc Zidane a fait son coming-out : il est fier d'être algérien

Oui, j'ai lu ça sur un fil d'actualités de Yahoo. Malheureusement, je n'ai pas gardé le lien. Zidane qui a toujours toujours dit que l'Algérie était le pays de ses parents, le pays d'origine de ses parents, et que lui était français. Il a toujours tenu ce discours malgré les sollicitations diverses durant toutes ces années où il a été au sommet. Christophe Alevèque a eu raison de dire que maintenant que Zidane a décidé de prendre sa retraite il allait redevenir un arabe comme les autres. Et c'est Zidane le premier qui lui a donné raison. Personnellement, cela ne m'a jamais posé problème que Zidane se dise français, car c'est la vérité. Cela me faisait juste un peu de peine pour mes compatriotes algériens, et peut-être plus pour une catégorie de kabyles parmi eux qui voulaient absolument faire de Zidane une marque du génie kabyle. (Ca existe ?)
Sinon, en général tous les algériens veulent faire de Zidane une marque du génie algérien (si ça existe), du moins du génie algérien pour le football. Selon un journaliste de je ne sais plus quel journal algérien, des zidanes il y en a des tas en Algérie. Je veux bien, mais je me demande pourquoi on les voit jamais, ces tas de zidanes. Je connais la réponse du journaliste : c'est la faute à la politique sportive de l'Etat algérien. Et si les argentins disaient la même chose ? Des maradonas, il y en a des tas en Argentine. Et des cruyffs, il doit aussi en avoir des tas en Hollande. Des platinis, il y en a aussi des tas en France (ou en Italie -selon que l'on considère Platini comme français ou italien vu ses origines). Et pourtant, on les voit pas non plus les tas de maradonas, de platinis ou de cruffs. Est-ce la faute des politqiues sportives des Etats respectifs de ces joueurs ? Il faut vraiment être hyper-chauvin ou naif, en tous cas un trés mauvais journaliste pour oser dire que des zidanes y'en a des tas en Algérie. Zidane est un génie du foot, et les génies c'est pas dans tous les douars (hameaux) qu'il en pousse (comme el guernina). Je le dis maintenant : Zidane est un grand joueur de football. Voilà, c'est dit car mon propos n'est pas là.
Je m'interroge surtout la misère symbolique qui est celle des algériens - peuple, dirigeants, opposition, kabyles, non-kabyles - pour qu'ils en soient réduit à porter ainsi Zidane au sommet, à vouloir en faire le symbole d'une certaine "algérianité", de ce qu'un algérien peut accomplir. Je m'interroge sur la misère symbolique qui est celle de certains journalistes algériens, et sur leur indigence politique et culturelle. Un journaliste n'a pas raté l'occasion de rappeller qu'il reste un autre enfant de l'Algérie qui n'est pas pu revenir visiter son pays natal : Enrico Macias. Enrico Macias qui déclare à tous ceux qui veulent l'écouter qu'il ne pardonnera jamais à De Gaulle de n'avoir pas tenu sa promesse de "l'Algérie de Dunkerque à Tamenrasset" (Algérie Française en termes plus clairs) , son pays natal ce n'est pas l'Algérie indépendante. D'ailleurs en octobre un autre journaliste écrivant un article sur le visa refusé à Jamel Debouzze, avait écrit :
"Cela rappelle étrangement les péripéties vécues par un autre monument de l’art, Enrico Macias en l’occurrence qui, en 2000, n’a pas pu faire son pèlerinage dans son pays natal pour avoir soutenu Israël par rapport à la Palestine. C’est dire, tout compte fait, que les autorités algériennes ont encore une fois maladroitement politisé une histoire d’artiste pour lui donner une dimension malheureusement scandaleuse." Enrico Macias, "monument de l'art" (sic). Ni plus ni moins. Pas exigeant du tout le journaliste. Cerise sur le gâteau, il reproche aux autorités algériennes (avec qui je suis entièrement d'accord sur ce cas) d'avoir "politisé une histoire d'artiste" en tenant compte du fait qu'Enrico Macias est un sionniste convaincu. Je ne sais pas s'il arrive que ce journaliste réfléchisse de temps en temps, mais celui qui a politisé sa vie d'artiste c'est Enrico Macias en chantant depuis des années dans les galas de soutien à l'armée israélienne.
Mais revenons au voyage de Zidane. Nous avons eu l'occasion de voir s'exprimer toutes les facettes de la société algérienne. Ceux qui ont récupé cette visite à leur seuls profits sana aucne honte, c'est à dire le pouvoir. Ce pouvoir qui deux mois auparavant, par la voix du président stigmatisait les porteurs de double nationalité. Ceux qui grinçaient des dents en disant que Zidane se laissait manipuler par le pouvoir justement. Oubliant que pendant que Thuram protestait énergiquement contre les propos de "racaille" et de "nettoyage au karcher" que Sarkozy tenait sur les jeunes de banlieues, Zidane lui, dédicaçait son maillot du Real au ministre de l'intérieur français. Enfin, les islamistes qui icritiquent cet algérien qui ne parle pas arabe, qui a épousé une chrétienne et dont les enfants ne portent pas de prénoms musulmans. Ces islamistes qui n'arrivent toujours pas à concevoir que l'on peut être algérien et non musulman.
Et le peuple dans tout ça? Et la jeunesse algérienne dans tout ça ? C'est tout ce qu'on a à leur offrir ? Zidane. Tout ce que Zidane est, il le doit à la France. Tout ce que Zidane a accompli c'est pour la France. Et quel symbole représente Zidane ? Celui de la réussite individuelle. Celui de la réussite symbolisée par des salaires et des contrats publicitaires en millions d'euros. Celui des oeuvres des caritatives. Les algériens ont besoin de solidarité, on leur montre la charité ; ils ont besoin de résister ensemble contre un pouvoir corrompu, de se retrouver en tant que nation, on leur sert l'individualisme marchand.
"...l’Algérie prouve qu’elle est obligée, pour se remonter le moral, d’importer les gens qu’elle a produit et de revendiquer un rêve et une réussite même si elle n’y a participé qu’avec le nom et le prénom du prodige. C’est mieux que rien, c’est-à-dire que c’est mieux que l’équipe nationale..." (Quotidien d'Oran). Sauf que dans ce cas-là, l'Algérie n'a rien produit du tout.
En Algérie, tout est importé, même la symbolique sensée construire la nation. Vivement que Zidane redevienne un arabe (un kabyle comme les autres pour les kabyles - faut ménager les suceptibilités - :-) ) comme les autres même pour les algériens et qu'il fasse ce qu'il a envie de faire tranquille.