Le PC balance le Buffet sur la gauche anti-libérale
Voilà ce que j'écrivais (Oh je me cite, mais ce n'est que la première fois) en commentaire à un post de Hchicha sur la candidature de Besancenot pour 2007 :
(...) La gauche anti-libérale aura du mal .. ou a du mal parce que la logique de partis prédomine toujours dans les mentalités. Il est évident qu’après le vote “non” au TCE que le paysage politique français ( et même en europe -voir les resultats de la gauche antiliberale en Allemagne il y a un an et les intentions de votes pour la gauche antilibérale dans les prochaines élections législatives aux Pays Bas) change et va encore changer. Ce changement passera inévitablement par le boulversement de l’organisation politique - c’est à dire simplement que les partis ne peuvent plus exister comme ils sont actuellement, car les lignes de convergence traversent les clivages partisans. Mais aucun parti ne prendre le risque de “se saborder” en premier. Si la LCR accepte de soutenir une candidature du PC, elle va avoir peur de ne plus exister..il y a le risque que le PC renforce sa logique partisane en croyant qu’il pourra “absorber la LCR ou une partie de celle-ci. Si le PC et la LCR acceptent une candidature hors parti ( José Bové ou Clementine Autain ), ils avoir peur d’être marginalisés si jamais le candidat hors parti fait un bon score et tire vers lui les électeurs et surtout les garde après les élections. Je pense que la mayonnaise prendra le jour ou le PC, la LCR et les autres mouvements anti-libéraux sentiront que la confiance règne entre eux …et le jour où ils comprendront qu’il faut abondonner la logique partisane. C’est pour quand tout ça ? Je ne sais pas. (...)
Dans un article* dans Liberation, Michel Onfray lançait un appel :
(...) Or l'enjeu se trouve là : comment peser au maximum pour infléchir à gauche une formation le Parti socialiste tentée par le centre, sinon par la droite, car elle sait ces contrées plus propices à asseoir sa majorité dans les urnes ? Non pas comment avoir un président issu de la gauche antilibérale, ne rêvons pas, mais comment imposer au nouvel élu une force à même d'infléchir son action, notamment en se constituant ensuite en rassemblement unitaire à même de présenter des candidats aux municipales, aux législatives et aux autres consultations électorales à venir. (...)
(...) Aujourd'hui encore, le PCF semble jouer sa carte, c'est-à-dire celui de sa machinerie de politique politicienne, de sa boutique, hésitant entre la radicalisation qui tarit les sources de revenus consubstantielles à l'appartenance au marigot des élus, et le compagnonnage avec le socialisme gouvernemental, tellement utile pour assurer la survie de l'appareil fut-ce au détriment de la cause. (...)
Mona Chollet et Thomas Lemahieu sur leur site Périphéries concluaient ainsi leur article - "Reconquérir les coachs populaires" - sur l'evolution de la gauche et du PS :
(...) Idéalement, « gauche antilibérale », ça devrait être tautologique, mais, puisque ça ne l’est pas, il va bien falloir inventer autre chose (7). On ne voit pas comment ça pourrait se faire sans difficultés ni dissensions ; on le voit d’autant moins que les partis et organisations auxquels cette tâche incombe n’ont pas forcément les épaules aussi larges qu’on pourrait le souhaiter : ils sont handicapés par des défiances mutuelles aussi viscérales que dogmatiques, par ce réflexe suicidaire qui amène à mettre la cause au service de l’appareil plutôt que l’inverse, par une socialisation militante qui peut nuire à la hauteur de vue. Ils sont devant une responsabilité historique, et il faut espérer qu’ils sauront comprendre que parfois, c’est en acceptant de se fondre dans un ensemble plus vaste que l’on peut jouer le rôle le plus décisif. Mais, quoi qu’il en soit, qu’est-ce qui vaut mieux : la vacuité ou la dangerosité des projets politiques des grands partis (ou la dangerosité de leur vacuité), portés par des appareils efficaces et des médias acquis, ou un projet politique solide, nécessaire, urgent, légitime, porté par un attelage fragile ? La seconde option ne mériterait-elle pas un minimum d’attention, d’efforts, de bienveillance ? (...)
On connait la nouvelle : Le PC confirme la candidature de Marie-George Buffet.
- Clémentine Autain réagit sur son blog
- Pour Michel Onfray, c'est une catastrophe (audio).
Je suis de son avis, mais c'est aussi le début de la fin pour les anciennes structures, et le commencement du début pour une nouvelle gauche.
* Peut-être que finalement Laurent Joffrin va tenir sa promesse de faire de Liberation un vrai journal de gauche : (...) Le «non» a révélé une faille dans la vie démocratique. Le refus exprimé à l'époque n'a pas disparu. Il traduit une révolte contre l'ordre des choses et contre ceux qui le symbolisent. Quoi qu'on ait voté au référendum, on aurait grand tort de négliger a fortiori de mépriser cette partie du peuple. Dès lors la conclusion est simple : il est logique, sain, quelque désaccord qu'on ait avec ce courant, qu'il soit bien incarné dans l'élection qui vient. Accepte-t-on ou rejette-t-on le principe de l'économie de marché ? Peut-on changer la société sans gouverner ? Doit-on privilégier l'utopie ou la réforme ? La vie démocratique exige cette clarification. Onfray a lancé un appel salutaire. Qu'on lui réponde ! (...)
(...) La gauche anti-libérale aura du mal .. ou a du mal parce que la logique de partis prédomine toujours dans les mentalités. Il est évident qu’après le vote “non” au TCE que le paysage politique français ( et même en europe -voir les resultats de la gauche antiliberale en Allemagne il y a un an et les intentions de votes pour la gauche antilibérale dans les prochaines élections législatives aux Pays Bas) change et va encore changer. Ce changement passera inévitablement par le boulversement de l’organisation politique - c’est à dire simplement que les partis ne peuvent plus exister comme ils sont actuellement, car les lignes de convergence traversent les clivages partisans. Mais aucun parti ne prendre le risque de “se saborder” en premier. Si la LCR accepte de soutenir une candidature du PC, elle va avoir peur de ne plus exister..il y a le risque que le PC renforce sa logique partisane en croyant qu’il pourra “absorber la LCR ou une partie de celle-ci. Si le PC et la LCR acceptent une candidature hors parti ( José Bové ou Clementine Autain ), ils avoir peur d’être marginalisés si jamais le candidat hors parti fait un bon score et tire vers lui les électeurs et surtout les garde après les élections. Je pense que la mayonnaise prendra le jour ou le PC, la LCR et les autres mouvements anti-libéraux sentiront que la confiance règne entre eux …et le jour où ils comprendront qu’il faut abondonner la logique partisane. C’est pour quand tout ça ? Je ne sais pas. (...)
Dans un article* dans Liberation, Michel Onfray lançait un appel :
(...) Or l'enjeu se trouve là : comment peser au maximum pour infléchir à gauche une formation le Parti socialiste tentée par le centre, sinon par la droite, car elle sait ces contrées plus propices à asseoir sa majorité dans les urnes ? Non pas comment avoir un président issu de la gauche antilibérale, ne rêvons pas, mais comment imposer au nouvel élu une force à même d'infléchir son action, notamment en se constituant ensuite en rassemblement unitaire à même de présenter des candidats aux municipales, aux législatives et aux autres consultations électorales à venir. (...)
(...) Aujourd'hui encore, le PCF semble jouer sa carte, c'est-à-dire celui de sa machinerie de politique politicienne, de sa boutique, hésitant entre la radicalisation qui tarit les sources de revenus consubstantielles à l'appartenance au marigot des élus, et le compagnonnage avec le socialisme gouvernemental, tellement utile pour assurer la survie de l'appareil fut-ce au détriment de la cause. (...)
Mona Chollet et Thomas Lemahieu sur leur site Périphéries concluaient ainsi leur article - "Reconquérir les coachs populaires" - sur l'evolution de la gauche et du PS :
(...) Idéalement, « gauche antilibérale », ça devrait être tautologique, mais, puisque ça ne l’est pas, il va bien falloir inventer autre chose (7). On ne voit pas comment ça pourrait se faire sans difficultés ni dissensions ; on le voit d’autant moins que les partis et organisations auxquels cette tâche incombe n’ont pas forcément les épaules aussi larges qu’on pourrait le souhaiter : ils sont handicapés par des défiances mutuelles aussi viscérales que dogmatiques, par ce réflexe suicidaire qui amène à mettre la cause au service de l’appareil plutôt que l’inverse, par une socialisation militante qui peut nuire à la hauteur de vue. Ils sont devant une responsabilité historique, et il faut espérer qu’ils sauront comprendre que parfois, c’est en acceptant de se fondre dans un ensemble plus vaste que l’on peut jouer le rôle le plus décisif. Mais, quoi qu’il en soit, qu’est-ce qui vaut mieux : la vacuité ou la dangerosité des projets politiques des grands partis (ou la dangerosité de leur vacuité), portés par des appareils efficaces et des médias acquis, ou un projet politique solide, nécessaire, urgent, légitime, porté par un attelage fragile ? La seconde option ne mériterait-elle pas un minimum d’attention, d’efforts, de bienveillance ? (...)
On connait la nouvelle : Le PC confirme la candidature de Marie-George Buffet.
- Clémentine Autain réagit sur son blog
- Pour Michel Onfray, c'est une catastrophe (audio).
Je suis de son avis, mais c'est aussi le début de la fin pour les anciennes structures, et le commencement du début pour une nouvelle gauche.
* Peut-être que finalement Laurent Joffrin va tenir sa promesse de faire de Liberation un vrai journal de gauche : (...) Le «non» a révélé une faille dans la vie démocratique. Le refus exprimé à l'époque n'a pas disparu. Il traduit une révolte contre l'ordre des choses et contre ceux qui le symbolisent. Quoi qu'on ait voté au référendum, on aurait grand tort de négliger a fortiori de mépriser cette partie du peuple. Dès lors la conclusion est simple : il est logique, sain, quelque désaccord qu'on ait avec ce courant, qu'il soit bien incarné dans l'élection qui vient. Accepte-t-on ou rejette-t-on le principe de l'économie de marché ? Peut-on changer la société sans gouverner ? Doit-on privilégier l'utopie ou la réforme ? La vie démocratique exige cette clarification. Onfray a lancé un appel salutaire. Qu'on lui réponde ! (...)
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