Wednesday, March 02, 2005

Ni pute, ni soumise ; mais tellement nulle

Que faire devant ce genre de platitude :
(...) Je ne comprends pas le mal-être de ces économistes, philosophes, enseignants et autres informaticiens qui ont un boulot et un appart ! J'en ai été si interloquée que j'ai appelé mon père, en ce moment de l'autre côté de la Méditerranée. Le vieux militant du FLN m'a répondu : «En quoi ça te regarde la colonisation ? L'indépendance de l'Algérie est acquise depuis plus de quarante ans. De quoi as-tu besoin pour vivre ? De respect ! Respecte les gens et fais-toi respecter.» Et il a ajouté : «On connaît l'histoire.»(...)
Putain, c'est vrai. Qu'est ce qu'ils ont ces "chanceux" de la république, à demander que la République fasse son devoir de mémoire sur la colonisation ? Ils ont un boulot et un appart et ils osent demander que l'histoire soit écrite comme il faut.
Au lieu d'aller passer leurs samedis à Ikéa, ils nous font chier avec leurs idées à remuer le couteau dans la plaie.
Avec beaucoup de respect pour le père de Fadéla Amara, la colonisation regarde la France et les français, et entre autres les français issus de pays colonisés.

(...) Que veulent les instigateurs de l'appel «Nous sommes les indigènes de la République» ? Des excuses publiques de la République française pour les guerres coloniales ? Mais, parce que je connais l'histoire, je sais aussi que cela ne se compare pas avec la rafle du Vél d'Hiv. La guerre d'indépendance algérienne n'est pas l'équivalent de la Shoah. Le programme de l'Algérie française, ce n'était pas l'extermination totale d'une population.(...)
Qui parle de comparer, [insérer le mot qui convient ici] ?? Elle connait tellement l'histoire qu'elle va presque nous dire que le programme de la colonisation, c'était de civiliser les "indigènes" et elle va finir par nous énumérer les bienfaits de ce programme civilisateur.


En fait, le programme de cette dame pour les beurs, c'est un appart et un boulot. Se battre pour accéder au "métro-boulot-dodo". Quelle visionnaire !!

Heureusement qu'il y a des bouffées d'air frais pour respirer.