Les bienfaits de la colonisation
Coloniser, Exterminer
(...) J'ai souvent entendu [...] des hommes que je respecte, mais que je n'approuve pas, trouver mauvais qu'on brûlât les moissons, qu'on vidât les silos et enfin qu'on s'emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre. [...] On ne détruira la puissance d'Abd el-Kader qu'en rendant la position des tribus qui adhèrent à lui tellement insupportable qu'elles l'abandonnent. Ceci est une vérité évidente. Il faut s'y conformer ou abandonner la partie. Pour moi, je pense que tous les moyens de désoler les tribus doivent être employés. Je n'excepte que ceux que l'humanité et le droit des nations réprouvent. » Quels sont donc ces moyens réputés conformes aux sensibilités de saison et au jus belli ? Le premier est l'«interdiction du commerce»; le second, le «ravage du pays». Et, pour conclure, cette personnalité, alors membre de l'Académie des sciences morales et politiques, et qui deviendra ministre des Affaires étrangères de la Deuxième République, ajoute : « Je crois de la plus haute importance de ne laisser subsister ou s'élever aucune ville dans les domaines d'Abd el-Kader» et de «détruire tout ce qui ressemble à une agrégation permanente de population (...)
Alexis de Tocque-ville, dans un rapport officiel présenté à l'Assemblée nationale en 1847.
(...) [Donc] ces passages n'ont pas pour auteur un député extrémiste et marginal s'exprimant dans un journal local et confidentiel. Au contraire, beaucoup de ses contemporains, les nôtres plus encore, tiennent ce parlementaire-écrivain renommé pour un modèle de tempérance qui n'a cessé de plaider, dit-on, en faveur de l'égalité et des libertés politiques, en un mot, pour la démocratie. (...)
Olivier le Cour Grandmaison. Coloniser. Exterminer. Fayard 2005
(...) Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai! Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures.[...]
Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l'histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l'esclavage dans l'Amérique centrale, ils n'accomplissaient pas leur devoir d'hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. (...)
Jules Ferry, devant les députés le 28 mars 1885.
Un aperçu des bienfaits
(...) Il faut se résigner à refouler au loin, à exterminer même la population indigène. Le ravage, l’incendie, la ruine de l’agriculture sont peut-être les seuls moyens d’établir solidement notre domination(...)
Etienne Gérard, Maréchal de France, ministre de la Guerre sous Louis-Philippe déclarait en 1832.
(...) Nous avons réuni au Domaine les biens des fondations pieuses ; nous avons séquestré ceux d’une classe d’habitants que nous avions promis de respecter ; nous avons commencé l’exercice de notre puissance par une exaction (un emprunt forcé de 100 000 FF) ; nous nous sommes emparés des propriétés privées sans indemnité aucune et le plus souvent, nous avons été jusqu’à contraindre des propriétaires expropriés de cette manière à payer les frais de démolition de leurs maisons et même d’une mosquée... Nous avons massacré des gens porteurs de sauf conduits, égorgé sur un soupçon des populations entières...(...)
Rapport de la commission d’enquête parlementaire envoyée en Algérie en1833
(...) Nous tirons peu de coups de fusil, nous brûlons les douars, tous les villages, toutes les cahutes...(...)
Saint-Arnaud 5 avril 1842
(...) Apportez des têtes, des têtes ! Bouchez les conduites d’eau crevées avec la tête du premier bédouin que vous rencontrerez (...)
Duc de Rovigo
(...) Selon moi, toutes les populations qui n’acceptent pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris, saccagé sans distinction d’âge ni de sexe... L’herbe ne doit plus pousser là où l’armée française a mis le pied (...)
Le colonel de Montagnac.
(...) J'ai souvent entendu [...] des hommes que je respecte, mais que je n'approuve pas, trouver mauvais qu'on brûlât les moissons, qu'on vidât les silos et enfin qu'on s'emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre. [...] On ne détruira la puissance d'Abd el-Kader qu'en rendant la position des tribus qui adhèrent à lui tellement insupportable qu'elles l'abandonnent. Ceci est une vérité évidente. Il faut s'y conformer ou abandonner la partie. Pour moi, je pense que tous les moyens de désoler les tribus doivent être employés. Je n'excepte que ceux que l'humanité et le droit des nations réprouvent. » Quels sont donc ces moyens réputés conformes aux sensibilités de saison et au jus belli ? Le premier est l'«interdiction du commerce»; le second, le «ravage du pays». Et, pour conclure, cette personnalité, alors membre de l'Académie des sciences morales et politiques, et qui deviendra ministre des Affaires étrangères de la Deuxième République, ajoute : « Je crois de la plus haute importance de ne laisser subsister ou s'élever aucune ville dans les domaines d'Abd el-Kader» et de «détruire tout ce qui ressemble à une agrégation permanente de population (...)
Alexis de Tocque-ville, dans un rapport officiel présenté à l'Assemblée nationale en 1847.
(...) [Donc] ces passages n'ont pas pour auteur un député extrémiste et marginal s'exprimant dans un journal local et confidentiel. Au contraire, beaucoup de ses contemporains, les nôtres plus encore, tiennent ce parlementaire-écrivain renommé pour un modèle de tempérance qui n'a cessé de plaider, dit-on, en faveur de l'égalité et des libertés politiques, en un mot, pour la démocratie. (...)
Olivier le Cour Grandmaison. Coloniser. Exterminer. Fayard 2005
(...) Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai! Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures.[...]
Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l'histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l'esclavage dans l'Amérique centrale, ils n'accomplissaient pas leur devoir d'hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. (...)
Jules Ferry, devant les députés le 28 mars 1885.
Un aperçu des bienfaits
(...) Il faut se résigner à refouler au loin, à exterminer même la population indigène. Le ravage, l’incendie, la ruine de l’agriculture sont peut-être les seuls moyens d’établir solidement notre domination(...)
Etienne Gérard, Maréchal de France, ministre de la Guerre sous Louis-Philippe déclarait en 1832.
(...) Nous avons réuni au Domaine les biens des fondations pieuses ; nous avons séquestré ceux d’une classe d’habitants que nous avions promis de respecter ; nous avons commencé l’exercice de notre puissance par une exaction (un emprunt forcé de 100 000 FF) ; nous nous sommes emparés des propriétés privées sans indemnité aucune et le plus souvent, nous avons été jusqu’à contraindre des propriétaires expropriés de cette manière à payer les frais de démolition de leurs maisons et même d’une mosquée... Nous avons massacré des gens porteurs de sauf conduits, égorgé sur un soupçon des populations entières...(...)
Rapport de la commission d’enquête parlementaire envoyée en Algérie en1833
(...) Nous tirons peu de coups de fusil, nous brûlons les douars, tous les villages, toutes les cahutes...(...)
Saint-Arnaud 5 avril 1842
(...) Apportez des têtes, des têtes ! Bouchez les conduites d’eau crevées avec la tête du premier bédouin que vous rencontrerez (...)
Duc de Rovigo
(...) Selon moi, toutes les populations qui n’acceptent pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris, saccagé sans distinction d’âge ni de sexe... L’herbe ne doit plus pousser là où l’armée française a mis le pied (...)
Le colonel de Montagnac.
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