Affaire Ilan Halimi
Je refuse toujours (et pour cause) de faire n'importe quelle projection ou supposition sur des affaires aussi sensibles que celle du gang des "barbares". Il y a tellement de manipulations et de calculs politiciens. Et quand il s'agit d'affaires aussi dramatiques, ça donne envie de vomir de voir comment certains se précipitent pour en tirer un quelquonque avantage.
L'UJFP ( l'Union Juive Française pour la Paix) a publié un communiqué ou elle regrette et dénonce ces tentatives de récupération : (...) L’UJFP (...) met en garde contre le danger de transformer cet assassinat en une criminalisation d’une partie de la population. Elle invite les médias à faire preuve de prudence avant de propager n’importe quelle rumeur....Enfin l’UJFP regrette vivement que certains profitent de l’immense émotion pour entretenir des réflexes de peur et de repli communautariste.(...) [Via Mohsen].
Esther Benbassa, écrit aussi dans le Monde : (...) Toutefois, la terrible question qui se pose est de savoir ce qui a poussé ces jeunes, dans ce cas précis, à aller aussi loin dans la cruauté. Le plaisir sadique, la dimension ludique de l'horreur, l'absence totale de tabous ? Ou tout simplement rien ? Ce rien qui remplit le cerveau de ces voyous en manque de modèles positifs, d'encadrement, d'un minimum de règles et de normes. Le crime que l'on déplore aujourd'hui n'est pas seulement affaire de race, d'ethnie ou de religion. C'est d'abord nos sociétés qu'il interpelle, des sociétés capables de fabriquer de tels monstres sans empathie. La banalisation du mal par images interposées, des images qui à la fois éloignent ce mal de nous, le neutralisent et nous le rendent familier, contribue certainement à la formation de cette sorte de monstruosité d'un genre nouveau.
C'est un juif qui est mort. Mais n'importe qui d'entre nous, juif ou pas, aurait pu être à sa place. Il serait sage de contourner le piège de la communautarisation du calvaire d'Ilan Halimi. Celui-ci, victime d'un sort tragique et injuste, mérite certes de devenir un symbole. Mais celui qui nous exhortera à endiguer par tous les moyens cette inhumanité que génèrent nos systèmes et dont nous sommes les passifs spectateurs. (...)
Elle refuse une analyse purement communautariste, comme sont enclins à le faire certains des pseudos-philosophes médiatiques en occultant l'horizon extrêmement noir que propose la société à ses jeunes, surtout à ses jeunes de banlieues.
L'UJFP ( l'Union Juive Française pour la Paix) a publié un communiqué ou elle regrette et dénonce ces tentatives de récupération : (...) L’UJFP (...) met en garde contre le danger de transformer cet assassinat en une criminalisation d’une partie de la population. Elle invite les médias à faire preuve de prudence avant de propager n’importe quelle rumeur....Enfin l’UJFP regrette vivement que certains profitent de l’immense émotion pour entretenir des réflexes de peur et de repli communautariste.(...) [Via Mohsen].
Esther Benbassa, écrit aussi dans le Monde : (...) Toutefois, la terrible question qui se pose est de savoir ce qui a poussé ces jeunes, dans ce cas précis, à aller aussi loin dans la cruauté. Le plaisir sadique, la dimension ludique de l'horreur, l'absence totale de tabous ? Ou tout simplement rien ? Ce rien qui remplit le cerveau de ces voyous en manque de modèles positifs, d'encadrement, d'un minimum de règles et de normes. Le crime que l'on déplore aujourd'hui n'est pas seulement affaire de race, d'ethnie ou de religion. C'est d'abord nos sociétés qu'il interpelle, des sociétés capables de fabriquer de tels monstres sans empathie. La banalisation du mal par images interposées, des images qui à la fois éloignent ce mal de nous, le neutralisent et nous le rendent familier, contribue certainement à la formation de cette sorte de monstruosité d'un genre nouveau.
C'est un juif qui est mort. Mais n'importe qui d'entre nous, juif ou pas, aurait pu être à sa place. Il serait sage de contourner le piège de la communautarisation du calvaire d'Ilan Halimi. Celui-ci, victime d'un sort tragique et injuste, mérite certes de devenir un symbole. Mais celui qui nous exhortera à endiguer par tous les moyens cette inhumanité que génèrent nos systèmes et dont nous sommes les passifs spectateurs. (...)
Elle refuse une analyse purement communautariste, comme sont enclins à le faire certains des pseudos-philosophes médiatiques en occultant l'horizon extrêmement noir que propose la société à ses jeunes, surtout à ses jeunes de banlieues.
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