Dans un monde idéal de vrai journalisme
Un communiqué revendiquant la sabotage SNCF a été envoyé par un groupe allemand.
Sabotages SNCF : un groupe allemand revendique les sabotages
Mais qui a saboté les caténaires de la SNCF ? La police a mis l’accent sur la cellule d’"ultragauche" de Tarnac. Deux personnes, Julien Coupat, le leader de la cellule et sa compagne, sont encore en prison, alors que les sept autres membres sont sous contrôle judiciaire.
Mais d’autres personnes revendiquent ces actes.
Une lettre envoyée au quotidien berlinois Tageszeitung, qui ne l’a pas publiée, revendique les sabotages pour lesquels la bande de Tarnac a été inquiétée, ainsi que d’autres, en Allemagne. C’est RTL qui révèle la teneur de cette lettre : en signature : "en souvenir de Sebastian", probablement Sébastian Briat, un jeune militant antinucléaire, le 7 novembre 2004, mort écrasé par un train chargé de déchets nucléaires allemands en partance pour la France.
La date d’envoi de la lettre en dit beaucoup.
La lettre a été postée mi-novembre, après les sabotages, et juste après que la bande de Tarnac ne soit interpellée. Une chronologie qui pousse les enquêteurs à penser à une action concertée entre le groupe français et celui qui ne s’est exprimé qu’en allemand. "Ce serait la meilleure preuve des liens tissés en Europe au sein de l’ultragauche" expliquait un enquêteur antiterroriste à RTL.
( Via Le Quotidien des Sans-Papiers )
Dans un monde idéal de vrai journal de gauche (rires), Libération n'aurait jamais fait sa Une " L'ultra gauche déraille".
Dans un monde moins idéal, Libération, une journal de gauche (rires) aurait fait une Une du genre "Revendications allemandes pour le sabotage Sncf".
Dans le monde réel de journalisme au service du pouvoir et de l'argent, Libération se presse de flatter Alliot-Marie (sur l'affaire des bâtons de dynamite au Printemps):
(...) Un peu plus d’un mois après l’affaire de Tarnac, il convient de saluer la soudaine prudence de Michèle Alliot-Marie (...) ... (...) la ministre de l’intérieur a fait preuve hier d’une retenue qu’on ne lui connaissait guère (...) ... (...) D’ici là, on ne peut que se réjouir de la prudence affichée. (...)
Autant de formules de flatteries dans un court éditorial. Même Alliot-Marie doit se sentir gênée. Ou peut-être même obligée.
Car on peut se poser des questions. Il s'agit de quoi ? Un message envoyé par Libération à Alliot-Marie pour lui faire comprendre que Libé finalement est du bon côté, celui du gouvernement et du pouvoir. Que l'interpellation de Vittorio de Filippis était mal venue sachant que Libé a souvent donné des gages de son alignement sur la doxa dominante. Qu'il était une mauvaise cible. Cet éditorial vise à renouer et à rassurer.
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