Tuesday, December 09, 2008

Les américains prient pour un plan d'urgence anti-crise divin




Detroit Churches Pray for ‘God’s Bailout’
: C'est le titre du New York Times ( Via )

Des cérémonies religieuses ont été organisées à Detroit pour les constructeurs automobiles par les pentcôtistes (et d'autres églises) afin de prier Dieu pour qu'il leur donne une issue à la crise.

Cela se passe dans la première démocratie au monde soit disant. Le pays dont on loue la liberté d'expression et d'information. Des radios, des télés, des journaux, des sites web. Il y a à peine un mois, avec l'élection d'un noir à la Maison Blanche, on nous vantait même le dynamisme et même la renaissance de cette démocratie. La première puissance économique et militaire du monde. Les meilleures université au monde. Des prix Nobel à la pelle.

Après la décision de déployer préventivement des militaires dans les villes pour assurer la sécurité, voilà maintenant que le divin est appellé à la ressecousse pour éviter de pointer du doigt la faillite du système capitaliste.

Et c'est ce modèle-là que l'on voudrait qu'on admire ?

Si je prends la cas algérien. En 2003, juste après le séisme de Boumerdes, les islamistes intégristes ont fait une telle campagne de culpabilisation vers les femmes que le port du voile a bondi d'une façon spectaculaire. Les islamistes ont en effet expliqué le séisme comme une malédiction divine, que c'était notamment à cause des femmes qui s'habillaient legèrement que Dieu a puni les algériens.
Mais l'Algérie est un pays en développement. Il n' est pas une démocratie. Il n'y a pas de prix Nobel. Aucune université de renommée mondiale evidemment. Taux d'analphabétisme assez élevé. Pas de liberté d'expression. Et l'Algérie n'est surement pas une démocratie.

Si dans le must du must de la démocratie et de la liberté, un tel charlatanisme prend toujours aussi bien, en quoi ca serait un modèle à suivre ? A quoi ça servirait de combattre un charlatanisme pour aller vers un autre ?

C'est en sorte comme pour la torture. Si étant occupé à combattre des tortionnaires, les "combattants de la liberté" (guillemets de précaution) se mettent à la torture derrière mon dos, je ne suis pas sorti de l'auberge. ( je parle à la première personne pour des raisons de style )