Thursday, September 27, 2007

Bernard Kouchner et les dictateurs birmans

Puisque la Birmanie est au coeur de l'actualité, et que le nouveau toutou de Bush qu'est Bernard Kouchner est le chef de la diplomatie française, ça ne fait pas de mal de rappeller certaines choses.

Birmanie : Kouchner n’a pas vu d’esclaves mais Total les indemnise
par Maxime Vivas.

Afin d’éviter un procès, la société Total accepte de verser 10 000 euros à chacun des sept Birmans qui l’accusent d’avoir été contraints de travailler gratuitement pour elle sous la menace de l’armée birmane en 1995. Ces exactions ont eu lieu en 1992-1998 sur le chantier du gazoduc Yadana, construit par Total et une compagnie américaine pour relier un gisement maritime birman à la Thaïlande. Total accepte aussi de consacrer 5,2 millions d’euros à l’indemnisation d’autres personnes qui pourraient justifier d’un emploi comme travailleur forcé et à des « actions humanitaires collectives pour l’habitat, la santé et l’éducation ».

En 2002, Total avait fait appel à Bernard Kouchner pour la cautionner. Dans un rapport payé 25 000 euros, Kouchner avait affirmé que la compagnie pétrolière, contrairement à ce que certains esprits « mal informés » ont pu supputer, avait en réalité lutté contre le travail forcé en Birmanie

Cette volte-face du pétrolier ne surprendra pas ceux qui ont lu ce que j’écrivais il y a presque deux ans. Au contraire, ils trouveront que bien des informations sont toujours occultées par la presse et que le rôle de Kouchner est singulièrement édulcoré au moment même où les colonnes dégoulinent de ses dernières déclarations : « Je suis prêt pour les présidentielles de 2007 ».

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