Expertise et professionalisme de la presse

Le Monde sponsorise des petits spots sur Arte à l'occasion des 60 ans du journal. Dans l'un d'eux, Jean-Marie Colombani intervient avec le message suivant ( je paraphrase ) : "Les modes de diffusion de l'information sont de plus en plus divers. Le matin, le lecteur se voit offert un journal gratuit, et arrivé au bureau, il se connecte sur internet et voit deferler sur lui un flot d'informations incontrôlées. C'est là que les journaux "sérieux" sont là, pour intervenir dans cette cacophonie. Les journalistes sont là pour offrir leur expertise et leur professionalisme afin d'assurer au lecteur la la rigueur et le serieux des informations qu'ils reçoivent. Les journaux sont là pour garantir que ces informations ont bénéficié de la chaine de contrôle qui évite tout dérapage...etc.."
Je me suis demandé s'il croit à ce qu'il dit. Garantir l'accès à l'information au citoyen ? N'est-ce pas Le Monde qui a obligé l'éditeur du livre de Pierre Péan, " La face cachée du Monde", à ne pas faire un autre tirage et à renoncer à le publier en format poche ? C'est bien une façon bizarre de garantir l'accès à l'information.
Un article sur Acrimed hier illustre parfaitement le discours creux de Jean-Marie Colombani. Dans le même numéro du Monde, un article de Colombani qui reprend presque dans les mêmes mots les idées du spot Arte et deux articles d'enquêtes (sic) qui vont complètement à l'encontre des principes ( mots creux ? ) énoncés par Colombani. Expertise, professionalisme, chaine de contrôle ? Tozz !

Toujours sur Acrimed : "François d’Orcival, un ancien dirigeant de l’extrême droite, président du comité éditorial du groupe Valmonde (Valeurs actuelles, Le Spectacle du monde, propriétés de Dassault) a été élu le 15 décembre 2004 président de la Fédération Nationale de la Presse Française (FNPF), organisation patronale de la presse."
Déontologie, recherche de la vérité ? Re-tozz !