Paris appelle au dialogue producteurs-consommateurs sur le pétrole, mais oublie les produits agricoles...
Alger (Reuters) - La France souhaite un dialogue plus fréquent entre pays producteurs et pays consommateurs de pétrole pour limiter les brusques variations de prix, a déclaré le Premier ministre français lors d'une visite en Algérie. "Il est très important que les pays consommateurs et les pays producteurs aient un dialogue plus fréquent, plus nourri, plus efficace pour éviter les trop grands à-coups dans la variation des prix", a dit François Fillon lors d'une réunion de travail avec son homologue algérien Abdelaziz Belkhadem, à Alger. "Car ces à-coups produisent ou peuvent produire des ralentissements très très significatifs de l'économie mondiale dont nous aurions tous à pâtir", a-t-il ajouté.
Il faut vraiment prendre les gens pour des cons. Non seulement, la hausse des prix du pétrole n'est pas imputable aux pays producteurs, mais due à un système financier mondial (majoritairement occidental) qui favorise la spéculation (le nombre de fonds spéculatifs opérant dans le secteur pétrolier à triplé entre 2004 et 2007, et les sommes mises en oeuvre dans ces transactions spéculatives ont augmentée de 60%), mais aussi le prix du carburant, en France notamment, est constitué d'environ 70% de taxes selon. Mr Fillon vient nous baratiner avec son dialogue producteurs-consommateurs et bla bla sur le ralentissement de l'économie mondiale dont tout le monde pâtirait. François Fillon n'ignore certainement pas que certains pays pâtissent déjà beaucoup de l'envolée des prix des produits alimentaires au point de manger des galettes d'argile (Haiti). Ils pâtissent de la ruine de leurs agricultures provoquée par les coups de boutoir de la libéralisation mise en musique par les institutions financières, qui je rappelle ne sont contrôlées ni par le Mali, ni par le Bangladesh, mais par les riches pays occidentaux. Ces pays du sud pâtissent aussi des milliards de subventions qui sont versées chaque année aux agriculteurs du Nord, et qui faussent totalement le marché. Libéralisez chez vous, et on viendra vous e...... avec les subventions de chez nous.
Il n'est même pas venu à François Fillon de demander une plus grande concertation entre pays producteurs et consommateurs de produits agricoles pour le grand bien de tous. Je suis quasiment sûr que les dirigeants algériens non plus n'ont pas cillé.
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