Délit de "Gestuelle Rap" et banlieue honteuse
Le Jour Où "Le Monde" A Pécho Des Lycéen(ne)s En Flagrant Délit De "Gestuelle Rap"
(Vive le Feu)
(...) ... Et ça donne précisément ceci, que je te livre in extenso - tu vas voir que ça en vaut la peine: "Dans le défilé du 27 mars à Paris, les militants lycéens et les syndicalistes enseignants présents, principalement du SNES-FSU, ont veillé au grain pour que des groupes de jeunes à l'allure "chaude" et à la gestuelle rap ne fassent pas basculer l'ambiance".
(Hhhhh...)
Tu auras compris, ami(e), que dans l'imaginaire, étroitement borduré, d'un journaleux moyen du "Monde", l'univers lycéen, dans sa déclinaison revendicative, se divise entre, d'une part, "les militants", et de l'autre, les chaudards dont la "gestuelle rap" fait (toujours) craindre le pire aux gens de goût - et que par conséquent, dans son esprit soumis aux phobies dominantes, il est difficilement concevable, pour ne pas dire franchement effrayant, qu'un adolescent à capuche puisse être aussi un militant.
Je suppose que je n'ai pas besoin de trop commenter cette fiançaille du mépris de classe et d'une morgue sociétale aux fortes senteurs versaillaises?
Mais je t'invite, quand même, à relever qu'au fond (et pas si profondément que ça) elle rejoint, d'assez près, la production coutumière du Xavier Darcos pré-ministériel qui sur son blog déchiquetait naguère les "ahuris de banlieue, tatoués et encapuchonnés, genre "Nique ta mère"". (...)
Ils sont foutus les jeunes de banlieues. Toujours coincés dans des choix binaires. Et pas les meilleurs : Ni putes, Ni Soumises. L'autre jeudi sur Envoyé Spécial en annonçant un reportage sur Grand Corps Malade, une des présentatrice ( je ne sais plus laquelle tellement elles sont interchangeables et ont le même discours formaté) a décrit le slameur comme "n'ayant la banlieue ni arrogante, ni honteuse". Exit la nuance !
(Vive le Feu)
(...) ... Et ça donne précisément ceci, que je te livre in extenso - tu vas voir que ça en vaut la peine: "Dans le défilé du 27 mars à Paris, les militants lycéens et les syndicalistes enseignants présents, principalement du SNES-FSU, ont veillé au grain pour que des groupes de jeunes à l'allure "chaude" et à la gestuelle rap ne fassent pas basculer l'ambiance".
(Hhhhh...)
Tu auras compris, ami(e), que dans l'imaginaire, étroitement borduré, d'un journaleux moyen du "Monde", l'univers lycéen, dans sa déclinaison revendicative, se divise entre, d'une part, "les militants", et de l'autre, les chaudards dont la "gestuelle rap" fait (toujours) craindre le pire aux gens de goût - et que par conséquent, dans son esprit soumis aux phobies dominantes, il est difficilement concevable, pour ne pas dire franchement effrayant, qu'un adolescent à capuche puisse être aussi un militant.
Je suppose que je n'ai pas besoin de trop commenter cette fiançaille du mépris de classe et d'une morgue sociétale aux fortes senteurs versaillaises?
Mais je t'invite, quand même, à relever qu'au fond (et pas si profondément que ça) elle rejoint, d'assez près, la production coutumière du Xavier Darcos pré-ministériel qui sur son blog déchiquetait naguère les "ahuris de banlieue, tatoués et encapuchonnés, genre "Nique ta mère"". (...)
Ils sont foutus les jeunes de banlieues. Toujours coincés dans des choix binaires. Et pas les meilleurs : Ni putes, Ni Soumises. L'autre jeudi sur Envoyé Spécial en annonçant un reportage sur Grand Corps Malade, une des présentatrice ( je ne sais plus laquelle tellement elles sont interchangeables et ont le même discours formaté) a décrit le slameur comme "n'ayant la banlieue ni arrogante, ni honteuse". Exit la nuance !
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