Friday, May 25, 2007

Intuitions

(...) C'est une intuition. Rien qu'une intuition. Une intuition idiote, irraisonnée, inexplicable, têtue, comme sont les intuitions : ça se terminera mal. L'idylle entre le nouveau président et la vorace machine médiatique se terminera dans la douleur. La violence du lâchage, et du lynchage, sera un jour à la mesure de la violence des fascinations et des complaisances d'aujourd'hui. Il y aura des déballages, des révélations rétrospectives, des battages de coulpe, des rancoeurs sordides. Dans cinq ans, ou dix, peu importe. Mais ça se terminera dans la haine. C'est une question de physique. Il faudra, un jour ou l'autre, que s'équilibrent les énergies de l'adoration et de la détestation. Ce n'est, rappelons-le, qu'une intuition. (...) Daniel Schneiderman

C'est tout à fait à quoi je pense en voyant toute cette "ouverture politique" qui n'en est pas une (Eric Rochant a bien expliqué en quoi devrait consister l'ouverture véritable chez Taddei un soir de cette semaine). Si j'étais éditeur, je signerai des contrats d'exclusivité par anticipation avec tous ceux de la gauche (sic) ou pas de gauche d'ailleurs, qui font partie de l'équipe de Sarkozy. D'ici deux ou trois ans, à mi-parcours, ca va déballer grave. Quand on voit le parcours d'un Kouchner (le retournement de veste en art de la politique) , je parie qu'il ne va pas rater sa cible. Où comment Allègre a tiré sur son ami de 30 ans, Jospin, je ne vois pas pourquoi il se gênerait avec son "nouvel" ami de quelques mois. Editeurs, il y a du blé à se faire. Y'a qu'à regarder de l'autre côté de l'atlantique.