Petits saupoudrages de liberté d'expression
On sait déjà que pour recruter un journaliste qui suivrait l'actualité de l'UMP dans la perspective de l'éléction présidentielle de 2007, Elkabbach demande l'avis du...président de l'UMP. Mais le président de l'UMP nous rassure tout de suite : il n'y a pas qu'Elkabach qui fait ça. Il parait qu'à Europe1, on a protesté.
On sait aussi que quand TF1 veut embaucher un journaliste issu d'une minorité visible (mon Dieu comme c'est moche comme expression) pour remplacer PPD pendant ses vacances, Etienne Mougeotte laisse le soin au...président de l'UMP d'annoncer la nouvelle. Harry à tout prix, comme dit Agnès.
Et il parait que chez Prisma Presse, les journalistes auteurs de livres n'ont pas le droit de critiquer la publicité dans leurs livres et ils ont l'obligation de "ne pas mettre en cause un quelconque des partenaires ou annonceurs publicitaires" du groupe. Il parait qu'il y a eu un tollé et que la direction de Prisma a renoncé à ces "consignes".
Dans Capital, le grand journalisme ne recule devant rien. Reportage chez George Frêche (vous savez le mec qui a dit que les harkis étaient des sous-hommes) : [...] il les entraîne dans les toilettes, où trône la chaise percée du monarque. Zoom sur le porte-balayette des toilettes du président. Elle est signée Philippe Starck, «un grand designer», précise Capital, et a coûté, «tenez-vous bien, trois cent quatre-vingt-seize euros». «Tenez-vous bien» : on les sent heureux, les journalistes de Capital. Ils tiennent leur scoop, le détail qui tue. Ils posent la question, interpellent. Et Frêche, sublime : le porte-balayette des toilettes ? Non, je ne suis pas au courant, on en aurait mis un autre, moi je m'en fous, ça ne m'intéresse pas, et d'ailleurs, argument suprême, «je ne m'en sers pas, de la balayette».[...] . Décidément, les voies de la liberté d'expression sont insondables.
Pendant ce temps là, après 17 procès gagnés, Dieudoné a été (finalement?) comdamné par la justice pour propos racistes. Je dis "finalement", car je pensais que peut-être il allait bénéficier de cette liberté d'expression et qu'on lui donnerait l'occasion de s'exprimer dans une tribune visible ( je sais pas moi, Libé, Le Monde ou Fogiel par exemple). Je pensais ça, car quand Fogiel a été condamné pour racisme, Le Monde lui a ouvert grand ses colonnes (article archivé) et même le ministre de la culture a déclaré que les emissions de télé ( donc celle de Fogiel ) "étaient des tempbles de la liberté d'expression" (non, ce n'est pas une blague). Je dis "finalement" car à chaque fois que Dieudoné "dérapait", François Hollande ne mettait pas plus d'une heure pour réagir et condamner. Il a fallu je ne sais plus combien de jours au PS pour réagir aux propos de George Frêche.
Pendant ce temps, peut-être que François Pinault essaye de censurer le livre sur son copain BHL. Il faut dire que le livre n'est pas très élogieux [Via Davduf].
Mais finalement, Europe1, TF1, Libération, Le Monde, Prisma, et la FNAC, c'est des entreprises privées et leur principal objectif c'est de faire des profits. Celui ou celle qui croit qu'elles sont là pour servir la liberté d'expression n'a qu'à s'en prendre à lui-même. Le soir quand je mange mon steack chez moi seul, je ne prétend pas que je suis en train de faire du bien à ma voisine.
On sait aussi que quand TF1 veut embaucher un journaliste issu d'une minorité visible (mon Dieu comme c'est moche comme expression) pour remplacer PPD pendant ses vacances, Etienne Mougeotte laisse le soin au...président de l'UMP d'annoncer la nouvelle. Harry à tout prix, comme dit Agnès.
Et il parait que chez Prisma Presse, les journalistes auteurs de livres n'ont pas le droit de critiquer la publicité dans leurs livres et ils ont l'obligation de "ne pas mettre en cause un quelconque des partenaires ou annonceurs publicitaires" du groupe. Il parait qu'il y a eu un tollé et que la direction de Prisma a renoncé à ces "consignes".
Dans Capital, le grand journalisme ne recule devant rien. Reportage chez George Frêche (vous savez le mec qui a dit que les harkis étaient des sous-hommes) : [...] il les entraîne dans les toilettes, où trône la chaise percée du monarque. Zoom sur le porte-balayette des toilettes du président. Elle est signée Philippe Starck, «un grand designer», précise Capital, et a coûté, «tenez-vous bien, trois cent quatre-vingt-seize euros». «Tenez-vous bien» : on les sent heureux, les journalistes de Capital. Ils tiennent leur scoop, le détail qui tue. Ils posent la question, interpellent. Et Frêche, sublime : le porte-balayette des toilettes ? Non, je ne suis pas au courant, on en aurait mis un autre, moi je m'en fous, ça ne m'intéresse pas, et d'ailleurs, argument suprême, «je ne m'en sers pas, de la balayette».[...] . Décidément, les voies de la liberté d'expression sont insondables.
Pendant ce temps là, après 17 procès gagnés, Dieudoné a été (finalement?) comdamné par la justice pour propos racistes. Je dis "finalement", car je pensais que peut-être il allait bénéficier de cette liberté d'expression et qu'on lui donnerait l'occasion de s'exprimer dans une tribune visible ( je sais pas moi, Libé, Le Monde ou Fogiel par exemple). Je pensais ça, car quand Fogiel a été condamné pour racisme, Le Monde lui a ouvert grand ses colonnes (article archivé) et même le ministre de la culture a déclaré que les emissions de télé ( donc celle de Fogiel ) "étaient des tempbles de la liberté d'expression" (non, ce n'est pas une blague). Je dis "finalement" car à chaque fois que Dieudoné "dérapait", François Hollande ne mettait pas plus d'une heure pour réagir et condamner. Il a fallu je ne sais plus combien de jours au PS pour réagir aux propos de George Frêche.
Pendant ce temps, peut-être que François Pinault essaye de censurer le livre sur son copain BHL. Il faut dire que le livre n'est pas très élogieux [Via Davduf].
Mais finalement, Europe1, TF1, Libération, Le Monde, Prisma, et la FNAC, c'est des entreprises privées et leur principal objectif c'est de faire des profits. Celui ou celle qui croit qu'elles sont là pour servir la liberté d'expression n'a qu'à s'en prendre à lui-même. Le soir quand je mange mon steack chez moi seul, je ne prétend pas que je suis en train de faire du bien à ma voisine.
<< Home