Saturday, October 09, 2004

Notes de blogs

Ces derniers temps je ne vadrouille pas trop sur la blogosphère. Mais ce matin, j'ai cliqué sur celui de LaVitaNuda. Dans une note, "Morceaux, débris et ... autres fragements", il est question du processus d'écriture bloquesque ( j'invente là), se définissant comme une spécialiste de notes impostées, parlant de moult gribouillages, bafouilles et bouts de phrase commencées et jamais finies :
(...) Je promène avec moi un carnet recouvert de débuts de textes, de mots épars, de titres, d'idées… La même chose dans mon PC, dans mon agenda, sur des morceaux de journaux, de prospectus, au dos des tickets de retraits d'argent…
Des griffonnages en tout genres, pleins de promesses de textes à venir, des ombres de phrases couchées à la va-vite, debout dans le métro, à la terrasse d'un café, sur un banc de square, au fond de mon lit… Et 95% de déchets ! (...)
Phersu aussi parlait de notes qui trottent dans sa tête depuis 15 jours.
Je dois avoir une dizaine de notes qui me trottent dans la tête depuis un mois. Certaines sont complètement "écrites" (dans ma tête), il suffirait que je m'assoies devant mon clavier et laisser les mots apparaître sur mon écran. Enfin, je croyais qu'il suffisait juste ça, mais il faut croire que non. Quand je suis dans le bus dans le trajet du boulot ou à une terrasse de café, je peux penser à tout le texte que je veux écrire, mais une fois arrivé chez moi, wallou !
Comme je ne tiens pas vraiment de journal, ca ne facilite pas les choses. Je griffone des bouts de textes à droite à gauche c'est tout. J'annote beaucoup ce que je lis par contre, mais juste les articles que j'imprime du net, jamais les livres. Je déteste les livres avec plein de notes sur les marges ou des passages soulignés au crayon. cela perturbe la lecture.
Ecrire et noter plein de choses abouties ou pas fait partie du processus d'écriture. Il n'y a qu'à lire les journaux tenus par les grands écrivains. Un journal à lire absolument, c'est celui de Jules Renard ( disponible dans la collection Bouquins) ou alors celui de Paul Valéry, qui est un peu plus varié, mais on y voit vraiment qu'on peut tout noter dans un journal et surtout on voit que griffoner des phrases incomplètes c'est le début de l'écriture.