Howard Fast, un communiste américain
Les insomnies ont souvent du bon. Hier vers 1h du matin, j'ai pu voir sur France 2, un excellent reportage sur Howard Fast, écrivain et militant communiste américain, décédé le 12 mars 2003. C'était très passionnant de le voir parler avec une grande lucidité à plus de 80 ans. Comme dans la même soirée, il y avait un film avec Yves Montand très jeune, je n'ai pas pu ne pas penser à leurs parcours respectifs. Howard Fast n'a rien renié de ses idéaux qui étaient avant tous humanistes, et Yves Montand qui termina sa vie en pro-Reagn acharné.
Je ne connaissais pas du tout cet écrivain et je pense que je vais vite combler cette lacune.
Tout ce que Howard Fast a appris, c'était dans la bibliothèque municipale de son quartier ou il était garçon de course. Comme sa famille était extrêmement pauvre, il avait pris conscience que sa condition et la condition de millions d'américains à l'époque ( c'était la grande dépression ) n'avait rien d'un fatalisme, mais qu'il pouvait y avoir une alternative en lisant "Le Talon de fer" de Jack London. Ayant lu ce livre et presque tous les livres de Jack London ( et pas seulement "L'appel de la forêt" ), je me suis un peu reconnu dans ce qu'il disait. C'est ainsi qu'il découvrait les idées progressistes.
A dix ans, il avait décidé de devenir écrivain. Et il publia très jeune des livres qui ont eu beaucoup de succès. Ils fûrent diffusés à des millions d'exmplaires et traduits dans des dizaines de langues. Ses textes étaient reproduits dans les manuels scolaires et dans les livres édités par l'armée américaine, bien qu'il était ouvertement communiste. Lors de la seconde guerre mondiale, quand Roosvelt décida de créer "La Voix de l'Amérique", c'est à Howard Fast qu'il a été fait appel pour être rédacteur. Il racontait qu'on l'avait mis dans un grand bureau avec des lignes directes avec les services secrets, les services secrets de l'armée et même avec la Maison Blanche. Toutes les personnes avec qui il travaillait étaient des sympathisants communistes. Mais dès 1944, à l'approche de la victoire contre les nazis, les choses commençait à changer. La lune de miel entre les USA et l'URSS tirait à sa fin.
Après la mort de Staline et la publication du rapport Kroutchev sur les massacres staliniens, le Parti Communiste américain fût le seul parti comuniste au monde a publier l'intégralité du rapport dans leur journal. Le choc était si grand. Howard Fast donna sa démission, suivi par 23 000 adhérants ( sur 32 000 à l'époque ) du Parti Communiste américain.
Malgré tout ça, lors la période noire du Maccarthysme, Howard Fast fût black-listé. Ses textes fûrent rétirés des manuels scolaires et il ne pouvait plus publier. Il commença alors une seconde carrière d'écrivain de polars sous le pseudonyme de E.V. Cunningham. Il eut un grand succès, surtout en Europe.
Il fût l'une des rares voix discordantes dans le climat "ultra-patriotique" post 11 septembre qui prévalait ( et qui continue de prévaloir ) aux USA.
J'ai beaucoup d'admiration pour ce genre d'itinéraire.
Je ne connaissais pas du tout cet écrivain et je pense que je vais vite combler cette lacune.
Tout ce que Howard Fast a appris, c'était dans la bibliothèque municipale de son quartier ou il était garçon de course. Comme sa famille était extrêmement pauvre, il avait pris conscience que sa condition et la condition de millions d'américains à l'époque ( c'était la grande dépression ) n'avait rien d'un fatalisme, mais qu'il pouvait y avoir une alternative en lisant "Le Talon de fer" de Jack London. Ayant lu ce livre et presque tous les livres de Jack London ( et pas seulement "L'appel de la forêt" ), je me suis un peu reconnu dans ce qu'il disait. C'est ainsi qu'il découvrait les idées progressistes.
A dix ans, il avait décidé de devenir écrivain. Et il publia très jeune des livres qui ont eu beaucoup de succès. Ils fûrent diffusés à des millions d'exmplaires et traduits dans des dizaines de langues. Ses textes étaient reproduits dans les manuels scolaires et dans les livres édités par l'armée américaine, bien qu'il était ouvertement communiste. Lors de la seconde guerre mondiale, quand Roosvelt décida de créer "La Voix de l'Amérique", c'est à Howard Fast qu'il a été fait appel pour être rédacteur. Il racontait qu'on l'avait mis dans un grand bureau avec des lignes directes avec les services secrets, les services secrets de l'armée et même avec la Maison Blanche. Toutes les personnes avec qui il travaillait étaient des sympathisants communistes. Mais dès 1944, à l'approche de la victoire contre les nazis, les choses commençait à changer. La lune de miel entre les USA et l'URSS tirait à sa fin.
Après la mort de Staline et la publication du rapport Kroutchev sur les massacres staliniens, le Parti Communiste américain fût le seul parti comuniste au monde a publier l'intégralité du rapport dans leur journal. Le choc était si grand. Howard Fast donna sa démission, suivi par 23 000 adhérants ( sur 32 000 à l'époque ) du Parti Communiste américain.
Malgré tout ça, lors la période noire du Maccarthysme, Howard Fast fût black-listé. Ses textes fûrent rétirés des manuels scolaires et il ne pouvait plus publier. Il commença alors une seconde carrière d'écrivain de polars sous le pseudonyme de E.V. Cunningham. Il eut un grand succès, surtout en Europe.
Il fût l'une des rares voix discordantes dans le climat "ultra-patriotique" post 11 septembre qui prévalait ( et qui continue de prévaloir ) aux USA.
J'ai beaucoup d'admiration pour ce genre d'itinéraire.
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