Monday, March 31, 2008

Comment Libération "lutte" contre Sarkozy

Libération et certains lecteurs de Libération s'étaient vraiment émus que Daniel Schneiderman écrive dans un de ses billets ("Après la lèche, le lâchage") que seul Marianne avait vraiment parler de la véritable nature du candidat Sarkozy. Que même Libération avait été fasciné par l'"energie", la "détermination", la "volonté de rupture et de changement" de Sarkozy.
Je me souviens de l'editorial "très contre Sarkozy" de Laurent Joffrin après la désignation officielle de Sarkozy comme candidat de l'UMP. Je n'ai pas retrouvé l'article original, mais une
critique de Marianne, qui justement pointe la phrase qui m'avait frappée : « On dira beaucoup de choses, mais on devra en reconnaître une : le candidat de la droite a produit une performance impressionnante ». On se souviendra que c'est lors de cette occasion que Sarkozy a proclamé "J'ai changé", et on se souviendra aussi qu'à ce moment là Ségolène Royal était en tête dans les sondages.
Ben justement, il y a quelques jours Sarkozy a (re) déclaré qu'il avait changé afin de tenter d'enrayer sa vertigineuse chute dand l'opinion française et son image désastreuse de président "bling bling". Comment croyez-vous que Libération réagit à ce changement ? En démontant cette nouvelle tentative de mystification ? En ironisant sur les éternels recommencements de Sarkozy ?

Ben non. A Libé, ils font ça comme ça !!


Merci Libération de nous confimer que Sarkozy a bien changé (sic) en toute sincérité. On tiendra compte de votre lutte sans concession contre le système Sarkozy.
A lire aussi : Pourquoi les médias votent Sarkozy? (Humanité 02/02/07). Une citation plus longue de l'édito de Joffrin : « Un homme qui cite Jaurès, Hugo, Mandel et Zola peut-il être entièrement mauvais ? (1) On dira beaucoup de choses mais on devra en reconnaître une : le candidat de la droite a produit une performance impressionnante. Oui, cet homme est dangereux : avant tout pour la gauche. Il n’est pas le César ou le Napoléon qu’on voit parfois en lui. (…) Il a triomphé par l’énergie, le talent, l’organisation. »
Un éditorialiste (qui se veut de gauche) qui ne trouve rien à redire sur les manipulations de Sarkozy peut-il être de gauche ?


Sunday, March 23, 2008

Rappel : Il est interdit de critiquer le terrorisme d'Israël

Paris (Afp) - Le sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime), Bruno Guigue, a été limogé après avoir publié une tribune "violemment anti-israélienne" sur le site internet "Oumma.com", a-t-on appris samedi auprès du ministère de l'Intérieur.

Dans une tribune publié le 13 mars, M. Guigue estime notamment qu'Israël est "le seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles". Il ironise également sur les "geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s'interrompt de torturer pendant Shabbat".

La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a "été mise au courant mercredi du contenu de cette tribune et a immédiatement décidé de mettre fin aux fonctions" de M. Guigue, a-t-on indiqué au ministère de l'Intérieur, sans fournir plus de précision*.

Enarque, normalien, M. Guigue a publié plusieurs ouvrages, dont "Proche-Orient: la guerre des mots", et tribunes sur la situation proche-orientale.

( Via Yahoo )


* Comme si on avait besoin de précisions

Wednesday, March 19, 2008

Pourquoi les restaurants italiens n'ont pas beaucoup de succès à Dubai ?



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Tuesday, March 18, 2008

Pourquoi Attali aime-t-il les pauvres ?

Attali ne néglige pas les pauvres. Il les sollicite même. Il les approche. Il veut les faire bénéficier des bienfaits de la mondialisation. Il a même créé une ONG ( de microfinance) pour réaliser ces nobles objectifs. Mais que représentent les pauvres pour Attali ?
Une illustration sans ambiguités dans le portrait du bonhomme lors de l'émission "Complément d'enquête" (Et si Attali avait raion) diffusée sur France 2 le 10 Mars 2008. On peut revoir l'émission sur le site de l'amission. Ce qui concerne ce billet, à partir de la minute 40 environ.

Commentaire de la journaliste : (...) La leçon qu'il (Attali) voudrait vraiment donner. ca serait plutôt ici (Inde) ... Inde, plus d'un milliard d'habitants. Un quart de la population sous le seuil de la pauvreté.... (...) Les plus grands chefs d'entreprise indiens sont là. Ces patrons nouvellement richissime veulent faire de bonnes oeuvres. Ils veulent investir traditionnellement dans la santé ou l'éducation. (...)
Intervention de Jacques Attali : (...) Les pauvres sont un marché. Nous devons tous réaliser que les pauvres sont un marché. Ils sont un marché pour la nourriture, pour les voitures, pour beaucoup de choses. La seule façon de changer les choses, c'est de donner aux pauvres les moyens d'entrer dans le marché. C'est la clé. L'éducation et la santé viendront après. Grâce à ça. Sinon, vous ne faites que donner de l'argent pour rien. (...)
Limpide. C'est merveilleux la religion du marché poussée aussi loin. C'est que les plus grands think tank du monde y pensent sérieusement à ce marché de pauvres. J'en avais déjà parlé dans un ancien billet.

A lire : Les pauvres, un marché potentiellement juteux ( Le Figaro)
Le rapport de Boston Consulting Group : Next Billion Consumer (pdf)
Le BCG a même crée un site dédié.

Génération Sarkozy

(...) Un collègue de bureau (22 ans) recevant un texto l'informant que le dernier "poilu" était mort, m'a dit qu'un type avec beaucoup de poils était mort. C'est terrible l'oubli... (...)
Trouvé sur le site du monde parmi les réactions à cet article.

C'est exactement l'illustration de la génération Sarkozy. J'ai toujours cherché comment illustrer les manipulations que fait Sarkozy des symboles historiques : Léon Blum, Jean Jaures, Guy Mocquet, la récente affaire des enfants déportés, etc ...
Je dis "manipulations" , mais je ne sais pas si ce mot convient. Il vaut mieux dire "usages", car si on prend le cas du jeune qui a reçu le sms, on peut pas dire qu'il manipule une information ou et encore moins un symbole ( le dernier témoin direct de la guerre 14-18), mais qu'il fait juste un usage d'une information. Pour parle donc de cet sms, le jeune reçoit un sms de la part d'une ses connaissances concernant la mort du dernier poilu et il n'y comprend rien, absolument rien. On ne sait pas si l'emetteur du sms y a compris quelque chose non plus. Les deux sont peut-être conscients que c'est une nouvelle importante puisque elle est relayé par tous les médias et par tout le monde en général, mais ils ne savent rien de la portée symbolique de cet évènement. Cependant, dans un comportement moutonnier, ils répércutent l'information, la transmettent. Ils ne veulent pas être en restent. Ils faut absolument qu'ils soient "dans le coup", être capables d'exhiber le sms qui fait preuve qu'on a été au courant, et si possible parmi les premiers à l'avoir été. Même si on est totalement ignorants du sujet et surtout inconscients du symbole que réprésente la mort du dernier poilu.
L'auteur de la réaction conclut par "C'est terrible l'oubli...". Je dirais plutôt : "C'est terrible l'ignorance conjuguée à la technologie (de pointe) "

Monday, March 17, 2008

Le Salon du livre (de Paris) efface l’histoire palestinienne



Par Susan Abulhawa

"Quelle que soit l’ampleur de l’injustice commise à notre endroit, quel que soit l’enracinement de notre douleur dans le temps et dans le sol palestinien, il semble que le monde refuse toujours d’entendre notre voix et nous dénie toute existence historique, ne voyant en nous que des squatteurs, des terroristes, des créatures qui ne bénéficient pas du statut d’êtres humains et ne méritent ni leur propre terre ni leur patrimoine, qui n’ont pas le droit de se défendre ou de résister à l’oppression.

La dernière en date des institutions qui contribuent à effacer plusieurs millénaires de notre culture et de notre histoire palestiniennes est le Salon du livre, organisé sous les auspices du ministère de la Culture français. Tous les ans, cette foire du livre met un pays à l’honneur et fait connaître ses auteurs contemporains. Cette année, le choix s’est porté sur Israël, un pays comptant soixante ans d’existence, créé sur la terre de la Palestine antique, avec une population venue d’ailleurs (Europe, ex-Union soviétique, Etats-Unis, Ethiopie, etc.) pour remplacer les Palestiniens qui, chassés de presque tout le pays, dépérissent, connaissent les conditions dégradantes des camps de réfugiés, sont soumis à une occupation militaire cruelle ou dispersés aux quatre vents.

Catastrophique sur le plan des droits de l’homme, largement en tête pour ce qui concerne les violations flagrantes des lois internationales et des résolutions de l’ONU, Israël s’est emparé d’un pays jadis multiconfessionnel, multiethnique, multiculturel et en a fait un espace exclusivement réservé aux Juifs. Cet Etat, dont le système d’apartheid a été dénoncé par des autorités morales aussi incontestées que Desmond Tutu et Jimmy Carter, est la nation que la France a choisi d’honorer lors de son prestigieux Salon. Jusqu’à une date récente, je croyais que tout n’était pas perdu. Naïvement, je pensais que la France accueillerait favorablement notre histoire et présenterait mon livre, The Scar of David, d’autant plus que la traduction française (les Matins de Jénine, Buchet-Chastel) est sortie le 6 mars. Ce récit, je l’ai arraché au plus profond de notre âme angoissée pour faire entendre le cri primal d’une nation violée. Mais aucun Palestinien - et même aucun Israélo-Palestinien - n’a été invité à cette manifestation. J’y ai vu une injonction à ne pas y participer. Comment une telle chose est-elle possible ? Les organisateurs savent-ils qu’Israël est juché sur des villages palestiniens évacués ? Que les récoltes dont se nourrissent les Israéliens proviennent d’un sol fertilisé, enrichi par les dépouilles de mes ancêtres, que les arbres qui leur donnent leurs fruits ont été plantés par ces mêmes ancêtres, à commencer par mes grands-parents, et ainsi depuis des siècles, sinon des millénaires ?

Indéniablement, je suis une fille de Jérusalem, bien qu’Israël ne voie pas en moi un être humain digne d’y vivre et d’y prospérer, à l’exemple de tous mes ancêtres. Les organisateurs du Salon du livre veulent-ils, à l’instar d’Israël, faire comme si la Palestine et les Palestiniens n’existaient pas, n’avaient jamais existé ? Savent-ils que Jésus était palestinien, et que la généalogie de nombreux chrétiens palestiniens remonte au Ier siècle ? Certains Palestiniens portent le nom de «Canaan». Aucun Israélien n’est aussi enraciné dans cette terre que cette famille Canaan dépossédée ! Est-il venu à l’esprit des organisateurs que les tribus hébraïques qui existaient en Palestine il y a trois mille ans sont plus sûrement mes ancêtres - si tant est qu’on puisse remonter aussi loin - que ceux des Juifs russes ou de n’importe quel groupe ethnique israélien importé ? A moins que le Salon du livre soit simplement complice des efforts incessants d’Israël pour débarrasser le monde de notre peuple, de notre mémoire, de notre culture, de notre histoire et de notre blessure béante ?

Le monde a hurlé son mépris en apprenant que Mahmoud Ahmadinejad aurait exprimé le désir de rayer Israël de la carte. Pourtant, depuis soixante ans, Israël raye la Palestine de la carte, en mots et en actes. A chaque détour du chemin, il y a un mur, une balle, un barrage pour nier notre existence, nous affamer, nous humilier. La mort nous arrive constamment par la voie des airs et des mers, au moyen d’armes sophistiquées. Tous les espoirs, les rêves que nous pourrions entretenir sont étouffés dans des camps de réfugiés indignes d’accueillir des êtres humains, mais que notre peuple subit depuis plus d’un demi-siècle. Dans le monde entier, les voix de nos dirigeants, artistes, écrivains et activistes sont réduites au silence lorsque nous tentons de parler, de protester ou, dans notre agonie, de hurler à l’aide. Pourtant, notre mise à mort ne suscite pas l’indignation ; au contraire, on étouffe le récit de notre douleur, on nous empêche de la faire connaître dans une exposition telle que le Salon du livre ! Pourquoi ? Qu’avons-nous fait pour mériter un tel sort ? Qu’avons-nous fait à la France ou au monde pour que personne ne s’élève contre une telle injustice ? On nous a tout pris, on nous a arraché le cœur pour la simple raison que nous n’étions pas juifs !

Quel a été notre crime pour que nous soyons à ce point exclus, forcés de négocier sans fin avec nos oppresseurs pour obtenir des droits élémentaires accordés au reste de l’humanité ? Pour qu’on nous traite de brutes lorsque nous osons rendre les coups ? Pourquoi personne ne veut-il entendre notre voix ? Quel espoir nous reste-t-il si même les amoureux des livres font comme si nous n’existions pas et n’avions pas, par conséquent, de récits dignes d’être lus ? J’ai toujours l’intention de me rendre à ce Salon. Je suppose que si les gamins palestiniens ont été assez courageux pour se battre avec des pierres contre des soldats armés de fusils et de tanks, je ne devrais pas avoir peur de me trouver confrontée à des hypocrites armés de livres et d’un programme douteux."

Libération le 17 Mars 2008

A lire aussi : L'interview de Benny Ziffer, directeur du supplément littéraire de Haaretz et auteur de l'appel au boycott du Salon du Livre de Paris. Et éventuellement les déclarations stupides et mensongères de BHL (à lire les réactions des lecteurs).

Monday, March 10, 2008

Images démocratiques


La presse algérienne, par l'intermédiaire de journalistes ou d'universitaires, alimente constament le débat sur la révision de la Constitution qui pourrait permettre à Bouteflika de briguer un troisième mandat. Si en général les arguments contre cette révision sont bien présentés et bien étayés, par contre dès qu'il s'agit de montrer des modèles ou d'exemples de "pays démocratiques" (ou pas d'ailleurs) que l'Algérie pourrrait suivre et dont elle devrait s'inspirer, c'est la catastrophe. Quelques exemples.

(...)Le monde bouge tellement que les Etats-Unis d’Amérique sont à l’orée peut-être d’avoir un Président noir de peau ; cependant que l’Algérie s’englue dans une relance, à cinq saisons d’échéance, d’un troisième mandat que M. Bouteflika n’a même pas supputé vouloir. Mais sa cour, dite d’Alliance présidentielle, couvant deux courtisans de première classe, Premiers ministres, dont un en exercice, a sans doute besoin d’une permanente agitation à humilier le droit ; aujourd’hui celui de tordre le cou à la Constitution, avatar d’un coup d’état permanent à la celle de l’après indépendance. Histoire, visent ils, Belkhadem et Ouyahia, de lui faire pondre au texte le costume sur mesure à l’un d’entre eux pour briguer le poste de vice- Président. Seul moyen dans le monde arabe où tous les présidents à vie ont des dauphins de progéniture, contrairement à l’Algérie, de se placer en position de toucher le jack pot d’un jeu manigancé à l’ombre de la hiérarchie militaire, en remake de 1999 et 2004. (...)
"Le mépris du Droit" ; Belkacem Mostefaoui - El Watan, 31 Janvier 2008.

Pour l'exemple d'Obama, je suis tenté de dire : "Ouf, il était temps pour une démocratie sensée avoir plus de 2 siècles d'existence". Les Algériens ont le temps de voir venir, sachant en plus le demi-siècle algérien est indépendant, et qu'il ne peut pas être qualifié démocratique. Alors pour l'exemple obamesque il faudra repasser.
Du point de vue "humiliation du droit", le journaliste doit choisir. Soit il considère que le pouvoir (Président et chambre représentatives - Parlement et Seénat) en place est légitime et considère que donc l'Algérie fonctionne comme un Etat de droit, et dans un Etat de droit, la révision de la Constitution n'est pas un mépris du droit mais au contraire un excercice de ce même droit. Du coup si cette révision est proposée par le gouvernement et est votée par des instances élues, tout est bien qui finit bien. Le second choix est facile : soit l'existence de ce pouvoir même est une négation du droit, du coup pourquoi se lamenter sur la violation du droit par un pouvoir illégitime ? Ne faut-il pas mieux refuser ce pouvoir directement et au lieu de mener les lecteurs en bateau.

[voir image plus haut]
(...) Malgré le visage néocolonialiste, agressif et fort hideux des USA de Dick Cheney et de la clique des néocons, des arrêts sur images provenant d’outre-Atlantique nous laissent, nous autres Algériens, tout admiration, complètement impressionnés. Y a-t-il « démocratiquement » plus beau à voir que ces quatre ex-présidents américains assistant ensemble, en invités d’honneur, aux cérémonies d’investiture de J. W. Bush fils ? Messieurs B. Clinton, J. W. Bush père, J. Carter et le feu G. Ford étaient assis côte à côte avec les ex-premières dames bien sûr, décontractés tous, flamboyants, tout sourire, élégance et bonne santé. Décidément, ils ne peuvent prétendre avoir rempli leur mission sans tenir, en cette occasion publique précise, les mains de leurs épouses et les couver de tous les chaleureux sourires, de tendresse, d’amour et de gratitude. Aurions-nous la veine de voir, lors de notre misérable vie terrestre, de telles scènes se reproduire dans notre Algérie ? Malheureusement, c’est du domaine de l’irréalisme confirmé, le pouvoir actuel a manifestement d’autres modèles et références, tous ses yeux sont braqués, ailleurs, du côté de l’Orient féodal. (...)
"Pour la protection de l’alternance en Algérie" ; Abderahmane Hamida - Universitaire 3 Mars 2008

Quand j'ai lu ça, je ne savais plus si j'avais envie de rire ou de pleurer. A la vue de cette photo, c'est un tout autre vocabulaire que celui de cet "universitaire" ( décidement l'université algérienne est bien mal en point) béat d'amiration devant l'image de la démocratie Us (sic).
Au lieu de démocratie, d'admiration, de mission remplie, de tendresse, d'amour, de gratitude ou de chaleureux sourires, je pense à terreur, violence, colonisation, dégoût, hypocrisie, hyènes, mains pleines de sang. Je pense à tous les enfants vietnamiens morts sous Gérald Ford. Je pense aux 500 000 enfants irakiens morts sous embargo de Clinton et de Bush père. Je pense à l'intervention de Reagan à Grenade, au Paraguay, au Nicaragua, etc .. Je pense à toutes les dictatures saguinaires soutenues par tous les présidents US. Je pense notamment aux distatures de l'Orient féodal (que semble exécrer notre universitaire) soutenues depuis toujours par tous les présidents US.
(...)Les partisans du troisième mandat évitent soigneusement de citer en exemple ces dirigeants étrangers qui se sont confectionnés des constitutions à leur image, particulièrement dans le tiers monde : ils ont une trop mauvaise presse. Avec toute sa puissance, Poutine n’a pas franchi le pas de modifier la Loi fondamentale de son pays, préférant un subterfuge politique pour rester le maître de la Russie. Mais Poutine a cet avantage d’être aimé par son peuple qui reconnaît haut et fort être sorti, grâce à lui, de la précarité sociale et du désespoir de la vie. (...)
"Ça se bouscule..." ; Ali Bahmane - El Watan - 03 Mars 2008
En fait, ce qui gêne notre journaliste ce n'est pas que Bouteflika veuille un troisième mandat, mais que pour ce faire il envisage de changer la Constitution. S'il procède comme Poutine et surtout s'il est "aimé" du peuple (comme Poutine-sic) , il peut rester maître de l'Algérie comme bon lui semble. En passant, il pourrait imiter Poutine : limitations de toute presse d'opposition, au besoin élimination de quelque journalistes, muselage de l'opposition poltique, main basse sur les ressources pétrolières et gazières, etc [Bien sûr je ne parle pas de Tchétchénie]... Bizarre, il me semble que tout ceci est déjà en vigueur en Algérie ( sauf l'assassinat de journalistes, ils sont "seulement" emprisonnés) ... Il faut croire qu'il y a vraiment que cette question cache-misère de révision de la Constitution qui chagrine monsieur Ali Bahmane. Il n'est nullement préoccupé par la démocratie.
Franchement, moi je trouve que les "démocrates" (tous les journalistes algériens se disent démocrates) algériens sont dangeureux.

Origines arabes*

Dati, origines marocaine et algérienne. Aurait-elle cette inclinaison bien de "chez nous" à ne pas accepter la démocratie et la liberté de la presse , surtout quand elle ne lui est pas favorable. Et faudrait-il croire que même après avoir été dans le moule de l'école (au sens large) républicaine rien n'y fait, elle ne peut se défaire de son essence* d'arabe.

http://tempsreel.nouvelobs.com/videos/index.php?id_video=3123


* Un petit clin d'oeil à un certain discours de juillet 2007 à Dakar