Wednesday, May 30, 2007

Enfin un arabe met le paquet là où il faut

Je reproduis un article d'El-Watan tel quel vu l'importance de l'information, et de la somme annoncée.
A mettre en relief avec le "Rapport de développement humain dans le Monde Arabe 2003" qui avait suscité beaucoup de commentaires, notamment dans un contexte de post 11 septembre et de guerre en Irak, c'est à dire à un moment où les arabes et les musulmans étaient attaqués de toutes parts.
Un article commentant le rapport
Une page ou on devrait pouvoir télécharger un certain nombre de documents, mais malheureusement tous les liens sont morts!!


Fondation Mohammad Ben Rached Al Maktoum
L’Émir de Dubai offre 10 milliards USD pour l’éducation

L’initiative est assurément la première du genre dans le monde arabe et musulman. Dix milliards de dollars ont été alloués d’une traite par le Premier ministre émirati, Mohammad Ben Rached Al Maktoum, à la promotion de l’éducation dans le monde arabe et musulman.
L’annonce en a été faite officiellement le 19 mai devant un aréopage de chefs d’Etat réunis à Shouneh (Jordanie), à l’occasion du Forum économique mondial (FEM). De par sa nature, son envergure et son poids financier, l’initiative « personnelle » de l’émir de Dubai a de quoi épater. En cela que les pétromonarchies du Golfe avaient habitué le monde aux extravagants projets, rarement en rapport avec le secteur de l’éducation. Le nouveau pari du deuxième homme fort des Emirats ambitionne, selon ses déclarations, de combler « sans délai le déficit énorme en savoir que connaissent les pays de la région ». Le fonds qui sera géré par la Fondation Mohammad Ben Rached Al Maktoum servira à financer des programmes éducatifs, de recherche, des infrastructures, à prendre en charge les besoins de la communauté scientifique. Etudiants, universités et institutions éducatives et scientifiques peuvent prétendre, sans intermédiaire, aux aides directes fournies par la fondation. En déplacement en début de semaine en Corée du Sud, le Premier ministre émirati a indiqué que les aides en question ne transiteront pas par les instances gouvernementales. Une mesure dictée par le souci de garantir la « réussite » de l’opération. Celle-ci aura comme délai exécutoire la fin de l’année en cours. Un groupe de travail a été mis sur pied et aura la charge de définir les critères de sélection des étudiants candidats à la prise en charge dans les meilleures universités et facultés mondiales. Ce groupe constitué de « jeunes cerveaux » tracera également la politique à suivre en matière d’aide économique, notamment en ce qui a trait au soutien qui sera apporté aux inventeurs et autres créateurs, aux petites et moyennes entreprises. « Entre nous et le monde développé existe un écart considérable en matière d’éducation. Notre seule option est de combler rapidement ce fossé, car notre époque repose sur le savoir », a déclaré l’émir de Dubai. Outil de pénétration économique, les fonds dégagés par les bons samaritains des Emirats serviront incontestablement à baliser le terrain pour les puissants groupes économiques du pays. « Les Emirats, affirmait encore l’émir de Dubai, veulent jouer un rôle économique dans la région et non politique. » Une démarche qui explique l’intérêt toujours grandissant des deux principaux groupes économiques des Emirats, Holding Dubai et Emmar en l’occurrence, pour les pays arabes. Moins de dix jours après la création de la Fondation Mohammad Ben Rached Al Maktoum, l’Organisation de la conférence islamique annonce de son côté la création d’un Fonds pour la lutte contre la pauvreté dans le monde islamique, doté de 10 milliards USD. Le Koweït et l’Arabie Saoudite ont déjà annoncé qu’ils consacreraient respectivement un milliard et 300 millions de dollars à ce fonds.
Aziri M.

Friday, May 25, 2007

Ce que Bayrou veut

Paris (AP) : (...) Dans les prochaines années, François Bayrou entend "défendre les Français", "face à cette immense entreprise de communication" qu'est selon lui la présidence de Nicolas Sarkozy. "Qui leur dira la vérité?", a-t-il lancé. Car "l'UMP va avoir tous les pouvoirs en France, toutes les majorités, toutes les situations d'influence". (...)

Il y a juste un petit hic.
Est-ce que les français ont envie d'être défendus ?
Rien n'est moins sûr.

Intuitions

(...) C'est une intuition. Rien qu'une intuition. Une intuition idiote, irraisonnée, inexplicable, têtue, comme sont les intuitions : ça se terminera mal. L'idylle entre le nouveau président et la vorace machine médiatique se terminera dans la douleur. La violence du lâchage, et du lynchage, sera un jour à la mesure de la violence des fascinations et des complaisances d'aujourd'hui. Il y aura des déballages, des révélations rétrospectives, des battages de coulpe, des rancoeurs sordides. Dans cinq ans, ou dix, peu importe. Mais ça se terminera dans la haine. C'est une question de physique. Il faudra, un jour ou l'autre, que s'équilibrent les énergies de l'adoration et de la détestation. Ce n'est, rappelons-le, qu'une intuition. (...) Daniel Schneiderman

C'est tout à fait à quoi je pense en voyant toute cette "ouverture politique" qui n'en est pas une (Eric Rochant a bien expliqué en quoi devrait consister l'ouverture véritable chez Taddei un soir de cette semaine). Si j'étais éditeur, je signerai des contrats d'exclusivité par anticipation avec tous ceux de la gauche (sic) ou pas de gauche d'ailleurs, qui font partie de l'équipe de Sarkozy. D'ici deux ou trois ans, à mi-parcours, ca va déballer grave. Quand on voit le parcours d'un Kouchner (le retournement de veste en art de la politique) , je parie qu'il ne va pas rater sa cible. Où comment Allègre a tiré sur son ami de 30 ans, Jospin, je ne vois pas pourquoi il se gênerait avec son "nouvel" ami de quelques mois. Editeurs, il y a du blé à se faire. Y'a qu'à regarder de l'autre côté de l'atlantique.

Thursday, May 24, 2007

Liban, Fatah Al Islam, Sunnite, Chiite, Hezbollah, Al Queda, Hariri, Siniora, Usa, Syrie

Si tout le bouillon militaro-politico-religieux au Liban vous semble trop flou, laissez tout tomber et allez lire les deux billets de Nidal sur Loubnan ya Loubnan. La meilleure collections de sources, et d'informations sur le sujet, bien résumée et magistralement commentée.

Au Liban, le chaos constructif est en marche
Les Hariri financent "Al Qaeda" , mais c'est pour la bonne cause

Wednesday, May 23, 2007

Elephant

Laurent Solly, ancien directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy et inspecteur des Finances, deviendra fin juin directeur général adjoint de TF1, indique une source proche du dossier. L’ancien bras-droit du président, qui fut aussi son chef de cabinet à Bercy et place Beauvau, avait notamment la lourde tâche d’organiser les déplacements de Nicolas Sarkozy. Il s’était également fait une spécialité des sondages et de l’opinion publique.

2004 : Conseiller technique au cabinet du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, puis chef de cabinet du ministre des Finances, et directeur de cabinet du président de l’UMP.
2005 : Chef de cabinet du ministre de l’Intérieur.
2007 : directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy

Question : Y'a rien qui cloche ? N'est-ce pas ?


Update : Sinon, on peut rigoler un peu (aussi)
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a promis jeudi, lors d'une visite à l'Hôtel de Ville de Paris, de prendre des "initiatives" en faveur d'une "démocratie exemplaire", après les élections législatives des 10 et 17 juin.

Comment ? En utilisant l'Elysée et Matignon comme bureaux de l'UMP ?
Pourquoi après ? Et pas tout de suite ? En évitant le mélange des genres (par exemple)
Et pourquoi pas une promesse en cas de réélection dans cinq ans pendant qu'on y est.



Monday, May 21, 2007

Vivre avec l'ennemi

Une Française (bien identifié nationalement on dirait aujourd’hui) "Mathilde" s'est portée volontaire pour participer à une émission , invitée chez des Français (Arabes-Musulmans) d'origine algérienne . Mais cette participante n'est en fait là apparemment que pour montrer, voire déclarer son rejet , sa haine de ses hôtes ... "Fékiya et Nacer" n'en reviennent pas. Elle a même pleuré tellement la méchanceté de cette créature fût manifeste. Son air hautain et son arrogance à cette française sont sans pareil. (Commentaire de la vidéo)


Partie 1


Partie 2


On jurerait qu'elle a inspiré un certain ministère de l'identité nationale et de l'immigration.

Tuesday, May 15, 2007

L'opposition politique en Algérie : elle peut le faire

On connait tous le sketch de Pierre Dac et Francis Blanche, Le sar Rabindranath Duval, Pierre Dac joue le devin et Francise Blanche son assistant. A un moment dans le skecth, voulu comme le moment le plus important, l'assistant demande au devin s'il peut dire le numéro de la carte d'identité d'un spectateur. Le devin se concentre et répond "oui, je peux le dire". L'assistant repose la question plus d'une fois et le devin répond "oui, je peux le dire", alors l'assistant crie : "Il peut le dire. Applaudissez mesdames et messieurs".

On peut regarder la séquence à partir de minute 5'.




Je mentionne ce sketch parce que c'est sur mode que fonctionne l'opposition algérienne avec souvent les applaudissement des médias.
Il y a quelques mois (début décembre 2006), Boudjera Soltani, président du MSP, parti politique religieux "modéré" (je mets entre guillemets car je n'aime pas le qualificatif de modéré) et membre de la coalition gouvernementale, a défrayé la chronique en déclarant lors d'une conférence de presse qu'il posédait des dossiers sur la corruption impliquant des personnalités très haut placées dans la hiérarchie de l'Etat : «
Nous détenons des dossiers lourds impliquant des personnalités dans des affaires de corruption que nous sortirons au moment opportun ». Cette déclaration a provoqué un petit tremblement dans la classe politique en Algérie, poussant même le président Bouteflika à intervenir : «Toute personne ayant des dossiers ou des preuves se doit impérativement et promptement d'en saisir les services compétents de la justice sans autorisation préalable de qui que ce soit. C'est là un droit de chaque citoyen, de chaque responsable à tous les niveaux, en même temps qu'un devoir qui procède de la contribution volontaire à l'assainissement de la salubrité publique». Le ministre de la Justice est aussi monté au créneau :«Si des personnes ont des dossiers de corruption comme elles le prétendent, elles doivent les remettre à la justice. Dans le cas contraire, elles se rendront coupables de délits de non dénonciation ou d'outrage à corps constitués ». Soltani s'est tout de suite trouvé "coincé". Quelques jours plus tard, il revient sur ses déclarations : « Nous ne sommes pas là pour juger les gens. » « Notre lutte contre la corruption est d’ordre politique. Elle ne doit pas se transformer en une bataille juridique. Sinon nous risquons de la perdre ».
Voilà, depuis plus rien. Ou plus exactement depuis, le nom de Soltani et de son frère est revenu lors du procès Khalifa dont le verdict a été prononcé récemment. Alors a-t-il lancé cette petite bombe pour montrer que si jamais il tombe, il va entrapiner du monde avec lui ? Pourquoi les responsables jusqu'au plus haut somment de l'Etat sont-ils montés au créneau ? Y'a-t-il eu accord entre Soltani et les gens au pouvoir pour qu'il ne dise rien en échange de ne pas être inquiété dans l'affaire Khalifa ?
Toujours est-il qu'il a parlé trop fort pour aboutir à un grand flop. Il pouvait le faire, c'est déjà ça.

Quelques mois plus tard (en février) après les déclarations du leader du MSP , pendant le déoulement du procès Khalifa, c'était au tour du leader du RCD, Said Sadi de faire des déclarations similaires : « J’ai une liste où figurent une dizaine de hauts responsables concernés par l’affaire Khalifa. Mais je n’ai vu aucun de ces gens se présenter à la barre », précisant quue ladite liste est actuellement au niveau de « tous les ambassades et toutes les rédactions de journaux », et quelle contient les noms des responsables en question et même « les numéro de leurs cartes d’identité ». Selon Saïd Sadi : « Ce n’est pas comme ça qu’on fait. Si, réellement, le pouvoir voulait régler ce problème-là, on ne laisse pas une affaire pourrir pendant des années pour intervenir d’une manière aussi brutale et aussi opaque ».
Ca date du 3 février 2007. On est le 15 mais 2007, le procès Khalifa est clos, je voudrais donc poser une quetsion à Mr Sadi : Est-ce comme ça qu'on fait de la politique et qu'on s'oppose ? Et surtout, elle est où cette liste* ? Un des commentateurs du blog qui donne l'article sur Sadi dit : " On peut tout dire de Said Sadi sauf qu'il parle pour ne rien dire, contrairement à d'autres qui parlent de listes et qui font marche arriere. En tout cas Said Sadi fait montre d'une vraie maturité politique en se saisissant d'un dossier aussi brulant. Attendons la suite." En février, j'avais voulu lui répondre sur le coup qu'il allait attendre pour rien, mais je me suis dit aller attendons.
On a attendu et on a rien vu venir. Said Sadi a déclaré “nous n’avons jamais renoncé dans une interview quelques jours plus tard. Oh que si Mr Sadi, vous avez bien renoncé, du moins renoncé à donner les noms figurant sur la liste. Preuve de maturité politique il a dit l'autre.

Deux exemples du "ils peuvent le faire" à la Pierre Dac et Francis Blanche, méthode de travail politique de l'opposition algérienne. Grand foutage de gueule d'opoosants auto-proclamés. Malheureusement, les algériens n'arrivent pas à se sortir du cercle vicieux de la manipulation et de la contre manipulation, du mensonge et du contre-mensonge alimenté par tous les "pouvoirs" et ceux qui ont la parole publique sur place : armée, gouvernement, partis politiques, médias. C'est leur raison d'être.

*Je n'ai rien vu passer dans les médias sur cette liste depuis.


Musiques Métisses 2007



Le cru 2007 du festival "Musiques Métisses" d'Angoulème est plus qu'alléchant : Abd Al Malik, Gnawa Diffusion, Gotan Project, Rachid Taha, et tous les autres groupes et artistes que je ne connais pas. A chaque fois que je suis allé à ce festival, j'ai pu découvrir des artistes bourrés de talent et qui ont confirmé ce talent par la suite. Notamment Malouma et Ba Cissooko. J'ai des souvenirs encore très présents d'un formidable concert de Ba Cissoko (totalement inconnu pour moi à l'époque - 2004), avec une chaleur qui faisait ruisseler tout le monde sous un chapiteau bondé. Le public a été époustouflé par la virtuosité du joueur de kora.

Programme du 19 mai
Terakaft - bluesmen du désert malien. Ca va me rappeler Tinariwen tiens.
Lo'jo - A redécoouvrir
Gnawa Diffusion - Surtout pour eux, car jamais vu en concert
Rachid Taha - On présente plus, malgré :)
DJ Dub-U - A découvrir

Friday, May 11, 2007

What kind of Latino am I ?

(...) Of course the woman at the fundraiser wouldn't have minded if my parents had been illegal. She would have loved it. She was waiting all night to hear it. She would have thought it charming, just wonderful, all that suffering so folkloric and heart-rending and made worthwhile somehow because I had been able to write it all down. How fortunate! And what a terrific place America is! She could have gone home with my book that night and felt she was communing with something genuine, that I was whispering secrets in her ear about Peru -- or was it Mexico? -- or some other place she'd passed through, or thought about only occasionally, a people whose food she'd tried once and found to be tasty, if a bit spicy. (...)
Daniel Alarcon ( more)

[ Bien sûr la femme à la soirée de charité n’aurait pas été choquée si mes parents avaient été des illégaux. Elle aurait même adoré ça. Elle a attendu toute la soirée pour l’entendre dire. Elle aurait trouvé ça charmant, simplement merveilleux, que toute cette souffrance, folklorique et suscitant de la sympathie, n’a pas été inutile quelque part puisque j’ai été capable d’en faire un livre. Quelle chance! Et quel endroit merveilleux que l’Amérique ! Elle serait rentré chez elle cette nuit avec mon livre, elle aurait senti comme si elle communiait avec quelque chose de profondément authentique, que j’étais en train de lui chuchoter des secrets sur le Pérou – ou c’est peut-être le Mexique, non ? - ou alors un autre endroit qu’elle a traversé une fois ou auquel elle a pensé occasionnellement, des gens dont elle a goûté la nourriture une fois et qu’elle avait trouvée savoureuse, même un peu épicée. ]

Thursday, May 10, 2007

Elections, piège à cons

Selon Reuters : (...) Dans une tribune publiée mercredi dans Le Figaro, 22 députés UDF et apparentés expliquent leur volonté d'"inscrire leur démarche dans la majorité présidentielle" autour du président de la République "tout en conservant leur autonomie au Parlement et sans intégrer l'UMP".
Pour obtenir l'aval définitif du parti présidentiel,
ces élus doivent signer une charte dans laquelle ils s'engagent notamment à approuver les budgets et à ne jamais voter la censure contre le gouvernement.
"Je n'aimerais pas être à leur place. Ils vont signer un document qui va les verrouiller sur tout", a commenté rue de l'Université Gilles Artigues, député de la Loire. "Ils sont aux ordres, ils attendent que le président nouvellement élu leur dise ce qu'ils ont à faire". (..
.)


La question qui me vient à l'esprit est comment vont faire ces députés UDF qui veulent "rester dans la majorité présidentielle" pour faire leur campagne électorale pour les législatives ? Sur quel programme ? Que vont-ils dire à leurs électeurs dans leur meetings ? "Je n'ai pas de programme, ni de projet sur lequels je voudrais vous convaincre de voter pour moi, vu que j'ai signé une charte par laquelle je dois dire oui à tout ce que propose la "majorité présidentielle" (comprendre l'UMP), mais votez pour moi". En somme, votez pour un député UDF qui s'est engagé auprès de la majorité présidentielle (comprendre l'UMP) à appliquer le programme de l'UMP. Autant voter direct pour le candidat UMP dans ce cas. Au moins le député UMP n'a rien signé lui. Il garde théoriquement toute sa liberté.

Franchement "élections, piège à cons", c'est qui sied le plus à ce qui arrive depuis le 22 avril.


Hier, je suis tombé par hasard sur cette vidéo. Avec un peu de recul je pense que la meilleure solution aurait été un boycott massif. Sinon, la première leçon que je tire de ces élections, et je suis définitivement convaincu, c'est l'inutilité totale du vote utile. Même au risque de Le Pen. Y'a qu'à voir le résultat du vote.

Monday, May 07, 2007

Libération remobilise fort

"La presse cherche Sarkozy en Corse, il est à Malte"
Merci Libération de porter si haut le grand journalisme de gauche malgré la défaite.

Bon, je vais aller voir si je peux chopper la fin de "Joséphine, ange gardien".

Saturday, May 05, 2007

Liberté de travailler plus pour gagner plus en V.O. ( US )

(...) Et ce n'est pas le récent exemple de Circuit City Stores, le deuxième réseau américain de vente au détail de produits électroniques de grande consommation, qui peut laisser envisager le contraire. En effet, fin Mars, la société a annoncé qu'elle licenciait 3.400 vendeurs, soit 8,5% de ses employés en magasin, pour cause de salaires trop élevés (10-11 USD/heure) et qu'elle proposait d'embaucher un nombre équivalent de personnes à un salaire nettement moindre (8 USD/heure) (6) : le passage de la classe moyenne à la classe défavorisée, c'est aussi ce type de processus qui a bien entendu le mérite statistique de faire in fine monter le chiffre des embauches. (...)
( Via )

Je n'ai plus envie de commenter et d'argumenter sur ce genre d'informations. C'est suffisament parlant. Ceux qui voteront Sarkozy. Ben ils feront l'expérience de l'Amérique sans se déplacer.

Le seuil acceptable de l'indécence

L'idiot planétaire, George Bush, a décidé de fixer un seuil de violence acceptable pour lequel il peut considérer que les irakiens n'ont plus à se plaindre et avec lequel ils doivent vivre. Il a proposé une nouvelle définition du succès de l'entreprise de colonisation US en Irak : Non pas une absence de violence, mais un niveau de violence acceptable pour les citoyens.
Il va aussi proposer une seuil de violence acceptable pour les américains : Non pas plus de Virginia Tech, mais deux Virginia Tech par an et par état. Faut pas faire de jaloux.

Retour sur terre


Un petit reportage sur Tinariwen pour oublier la France de Sarkozy.

Tinariwen ont une superbe chanson sur Mano Dayak, une personnalité emblématique des touaregs. Mano Dayak a écrit un livre "Je suis né avec du sable dans les yeux", malheureusement épuisé. J'ai juste glané quelques extraits trouvés sur le net. Ils m'ont donné très envie de lire le livre. Introuvable dans la médiathèque de ma ville aussi.

"Il ne faut pas penser à ceux qui ont disparu. L'amour, c'est pendant la vie qu'il se donne. A la tombe, on ne peut apporter que des pierres et du gravier."

"Ne t'accroche pas à ce qui a été, à ce qui sera peut-être. Ce genre de questions t'empêche de vivre l'instant présent et, par là-même, de voir dans cet insecte un message du ciel."

"Tous les prétextes me sont bons pour me lier aux gens. Je connais le marchand de journaux de la rue de Rennes, la fleuriste au coin de la rue Pierre-Charron, le bougnat de la rue Saint-Louis-en-l'Ile, le clochard du quai de la Rapée. Ceux-là, oui acceptent d'échanger quelques mots à la hâte : "Fais pas chaud aujourd'hui", "Les temps sont durs, monsieur", "vous prendrez bien quelque chose?". Ce ne sont pas de grandes conversations, mais au moins on existe entre nous. Les autres, ceux qu'on croise dans les gares, dans les squares, sur les grands boulevards ou sur les Champs-Elysées, se dérobent, fuient toute discussion. Ils n'ont jamais le temps. Ils n'ont que du mépris et de l'indifférence. Ils ne savent pas que le véritable bonheur est de rencontrer une autre vie et de la serrer dans ses bras. Leur désert me fait peur. Il faut dire qu'ils n'ont pas de repères. Les étoiles brillent si rarement dans le ciel de Paris. Ils sont sourds et aveugles."

"Je pensais à nouveau qu'un homme ne peut s'épanouir dans une peau culturelle qui ne serait pas la sienne et qu'on chercherait à lui imposer. Que c'est de la différence que naissent la richesse et la force."